Nouveau – La Daytona 660 de Triumph, une routière sportive
La marque britannique fait revivre le nom de sa légendaire sportive. Cette fois-ci, il s’agit d’une déclinaison carénée du roadster Trident 660 tricylindre, avec un moteur plus puissant, des guidons bracelets pas trop sportifs et des freins plus puissants. Entre autres choses.
Le nom de modèle Daytona est loin d’être inconnu chez Triumph. Il vient du célèbre circuit de vitesse américain, où un pilote, Buddy Elmore, remporta une victoire impressionnante en 1966, remontant depuis la 46ème place!
A cette époque-là, la plupart des motos Triumph étaient des bicylindres en ligne refroidis par air, à carburateur. Mais lorsque la marque est renée de ses cendres, au début des années 90′, le nom a été réutilisé pour une sportive tricylindre. Elle a existé dans de multiples versions, et même, pendant quelques années avec un moteur 4-cylindres.
Puis, en 2005, Triumph relance une Daytona 675, à 3 cylindres, presque en même temps que la célèbre Street Triple. Cette Daytona est la seule moto à ce moment avec ce nombre de cylindres dans le segment des Supersport. La production en série sera stoppée en 2016, Triumph abandonnant ce segment du marché, devenu de moins en moins profitable.
Il y aura juste encore une édition limitée, la Daytona Moto2 765 (de plus grande cylindrée que le 675, on l’aura compris), dotée du même moteur tricylindre que les machines du mondial Moto2 – avec 130 chevaux à la clé. Un moteur qui par contre a trouvé son chemin dans une moto de série, la Street Triple 765. Tous les exemplaires de cette édition spéciale ont été vendus.
Et voici que pour 2024 Triumph annonce une nouvelle moto portant ce nom, la Daytona 660. Contrairement aux précédents modèles de Daytona, il ne s’agit pas d’une Supersport, mais d’une routière sportive. Ce qui veut dire qu’elle est d’abord conçue pour vous faire rouler sur la route, et pas forcément sur un circuit. La position de conduite, la rigidité du cadre et des suspensions, ainsi que d’autres caractéristiques, sont censées être plus compatible avec le premier de ces deux usages.
Le chiffre 660 fait référence à un autre modèle Triumph récent, la naked Trident 660, qui elle-même utilise une version retravaillée de fond en comble de feu le moteur tricylindre 675 des premières Street Triple.
Cela donne un roadster accessible, mais pas dénué de qualités sportives (lire notre essai), et que l’on peut brider à 35 kW de puissance pour les besoins du permis A limité (lire notre test de la version 35 kW), une appellation suisse. Dans le reste de l’Europe, on parle de permis A2.
La Daytona 660 reprend la même base que la Trident 660, on l’a compris. Mais son moteur exprime plus encore son potentiel sportif. Si la première délivre une maximum de 81 chevaux à 10250 tr/min, la seconde en déclare 95 à 11250 révolutions. Et le triple peut encore monter jusqu’à 12650 tours par minute.
Le couple maximal progresse lui aussi, passant de 64 Nm (à 6250 tr/min) à 69 Nm, atteints à 8250 tr/min. Ces changements viennent de modifications dans les composants: arbre à cames, vilebrequin, têtes des pistons, etc. La boîte à vitesses a aussi droit à une mise à jour.
Selon les courbes de couple et de puissance dévoilées par Triumph, ce moteur retravaillé ne perd rien de sa force d’accélération à bas et mi-régimes, et il fait preuve d’une belle progressivité dans la délivrance de la puissance.
Un carénage intégral (ou presque) fait son apparition, tout comme des guidons bracelets au lieu du guidon en un seul tenant de la Trident. Les bracelets ne sont cela dit pas placés très bas ni très en avant pour une sportive. C’est une routière sportive, on l’a dit!
Esthétiquement, cette « petite » Daytona fait un clin d’oeil appuyé à son ancêtre récent tricylindre Supersport. Son carénage est peut-être un peu plus large et plus enveloppant, un plus pour être protégé un minimum des intempéries et du vent.
C’est une moto carénée avec des guidons sportifs, mais elle est censée être accessible au plus grand nombre, avec une hauteur de selle de 810 mm et une assise fine vers l’avant, pour mieux toucher terre avec les bottes.
La nouvelle venue se distingue aussi de la Trident par des freins plus sportifs: au lieu d’étriers à deux pistons, on a des étriers radiaux à 4 pistons, et des conduites tressées pour la commande du freinage avant.
La suspension avant est un peu plus qualitative: d’une fourche inversée Showa à fonctions séparées (chaque tube a une fonction séparée), on passe au modèle dit « Big Piston », qui donne une action plus fluide et un feeling plus fin. Mais qui n’est pas réglable.
Seul l’amortisseur arrière (aussi un Showa) est ajustable, et uniquement en précharge.
Le contact avec l’asphalte est assuré par des Michelin, les nouveaux Power 6, des gommes sportivo-routières.
L’interface passe par un tableau de bord mêlant technologie à cristaux liquides et TFT, comme sur la Trident. La différence est qu’on a non pas deux, mais trois modes de pilotage prédéfinis: Rain, Road, et le nouveau, Sport.
Avec toujours bien sûr l’ABS, et, comme sur la Trident, un contrôle de traction dont l’intervention diffère selon le mode de pilotage choisi et qui est désactivable.
On peut encore ajouter que le réservoir contient 14 litres d’essence, que la consommation déclarée est de 4,7 l/100 km, et que la machine pèse 201 kg avec les pleins. Et aussi que seul le levier de frein est ajustable dans son écartement.
Enfin, comme les deux autres modèles Triumph 660 avec lesquels la nouvelle Daytona partage une plate-forme technique, les intervalles de service de son moteur tricylindre de 660 cm3 sont de 16000 km. Un argument pour qui veut des coûts d’entretien raisonnables.
Cette nouvelle Daytona 660 devrait arriver en Suisse en avril ou mai 2024, dans trois couleurs à choix: rouge (« Carnival Red »), gris (« Satin Graphite ») ou blanc (« Snowdonia White »).
La version blanche est annoncée à partir de 10395 francs, les deux autres dès 10515 francs.
Ce nouveau modèle vient compléter un segment, les routières sportives, qui s’est passablement enrichi ces dernières années, avec des roadster carénés plus ou moins sportifs, et aux cylindrées oscillant entre 650 et près de 800 cm3, tels que les Honda CBR 650 R, Kawasaki Ninja 650, Yamaha YZF-R7, Suzuki GSX-8R, ou encore Aprilia RS 660.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site suisse de Triumph, ou vous adresser à nos partenaires de notre Annuaire suisse des pros de la moto, Triumph Lausanne (Moto Evasion) à Crissier (VD), ou Triumph Neuchâtel (Facchinetti Motos).
Commentaires1 commentaires
1 commentaires