24 Heures du Mans – Les Vaudois Sébastien et Valentin Suchet premiers pilotes Superstock!
Les deux pilotes suisses membres du team français National Motos ont fini la course au cinquième rang, et premiers de leur catégorie. C’est le team Suzuki officiel, le SERT (catégorie EWC), qui s’est imposé au classement global, devant le team BMW et le YART (Yamaha). Le team Tati (Kawasaki, EWC), avec notamment le pilote suisse Randy Krummenacher, a terminé sixième, le team suisse Bolliger (EWC, Kawasaki) septième, et le team RAC 41 Chromeburner (Superstock, Honda), avec notamment le pilote suisse Jesko Raffin, neuvième.
Comme chaque année, la course des 24 heures au Mans lance la saison du championnat mondial d’endurance. Et cette année, elle a souri à plusieurs pilotes suisses engagés dans différentes équipes, au premier chef desquels les deux frères vaudois Sébastien et Valentin Suchet.
Les Suchet sont deux des trois pilotes du team français National Motos, qui se bat depuis quelques années en catégorie Superstock avec une machine Honda, et qui a obtenu en 2023 le titre de vice-champion de cette catégorie (lire notre article).
National Moto est l’une des plus anciennes équipes de ce championnat, et auparavant elle se battait dans la catégorie supérieure, l’EWC, où les machines sont plus rapides et où il faut engager plus de moyens.
Les 24 Heures du Mans ont bien commencé pour ce team, qui a décroché le neuvième temps, le plus rapide en Superstock, grâce à la moyenne des chronos de Sébastien (qui est soutenu par ActuMoto.ch) et de Valentin: 1:36,883 mn et 1:37,472 mn. Leur coéquipier français, Guillaume Raymond, était à peine moins rapide.
A titre de comparaison, le meilleur chrono dans l’absolu lors de ces qualifications est dû au team officiel Yamaha dans la catégorie EWC, le YART: 1:34,868 mn en faisant la moyenne des deux meilleurs résultats de l’équipe.
C’est donc cette équipe (moto avec le numéro 1), par ailleurs championne en titre du mondial d’endurance, qui a eu droit à la première position de départ samedi, devant la Suzuki du team officiel Yoshimura SERT Motul (numéro 12) et la machine numéro 5 du F.C.C. TSR Honda France.
On rappelle que le Suisse Robin Mulhauser, double champion du monde d’endurance en Superstock, est pilote remplaçant pour le YART. Cela signifie qu’il prend part aux essais et aux qualifications mais, s’il ne doit remplacer personne, il ne peut pas participer à la course. Son rôle cette fois-ci s’est donc arrêté après les qualifications, puisque ses trois coéquipier Niccolo Canepa, Marvin Fritz et Karel Hanika étaient tous aptes à prendre le départ des 24 Heures.
D’autres équipes avaient engagé des pilotes à la croix blanche sur fond rouge pour ces 24 Heures moto. Le Tati Team Beringer (Kawasaki numéro 4, EWC), notamment, avec parmi ses trois pilotes le Suisse Randy Krummenacher, ancien champion du monde Supersport (en 2019). Ou le team Superstock RAC 41 Chromeburner (Honda numéro 41), avec Jesko Raffin, ex-pilote de mondial Moto2.
Le Fribourgeois Samuel Trüeb, qui participe depuis plusieurs années aux courses d’endurance, dans différentes équipes, était aussi de la partie, au sein du team EWC Mana’Au Compétition (numéro 53, Honda). Son frère Kevin, lui aussi un habitué de l’endurance, manquait par contre à l’appel, ayant choisi cette saison, et après une blessure survenue en pré-saison, de se concentrer pour l’instant uniquement sur le championnat français Superbike.
Il en va de même pour le jeune pilote vaudois Killian Aebi, membre du Junior Team Le Mans Sud Suzuki, qui se concentre lui aussi cette saison sur le Superbike français.
Pour revenir aux 24 Heures du Mans, la Kawasaki numéro 4 a obtenu le septième temps, derrière les teams EWC Honda Viltais Racing (numéro 333), BMW World Endurance (numéro 37) et Kawasaki Webike Trickstar (numéro 11). Le Team Bolliger Switzerland (EWC, Kawasaki, numéro 8), un team suisse sans pilote helvétique pour cette course, était dixième. Son unique pilote suisse, Marcel Brenner, était engagé ce week-end là en mondial Supersport à Assen.
Et pour finir la Honda numéro 41 s’est qualifiée en douzième position, et Mana’Au Compétition en trentième position (sur 48 teams en tout).
Lors du départ à 15 heures samedi, Gregg Black a été le plus rapide sur la Suzuki du SERT, devançant la Yamaha du YART aux mains de Niccolo Canepa. Mais ce dernier a assez rapidement repris l’avantage, profitant d’une agilité manifestement supérieure de sa machine.
La meilleure Honda était alors celle du team Viltaïs, devant la BMW officielle numéro 37. Josh Hook, au guidon de la Honda numéro 5, a chuté dans les premiers tours, sans gravité, mais il a perdu des places. Et Randy Krummenacher, en voulant dépasser un groupe de pilotes plus lents, a fait un tout droit dans les graviers, sans tomber de sa Honda numéro 4. Le team Tati Beringer a donc lui aussi rétrogradé de plusieurs positions.
La Honda numéro 333 a dû rentrer aux stands après à peine plus d’une heure, affligée d’une casse moteur qui a contraint à l’abandon.
En Superstock, National Moto et le team Tecmas (BMW) étaient au coude à coude, à la huitième et neuvième places. Et juste derrière, le Team 18 Sapeurs Pompiers (Yamaha) était en embuscade.
Puis Mike Di Meglio, l’un des deux coéquipier de Josh Hook, a fait à nouveau tomber la machine du F.C.C. TSR Honda France, et cette fois-ci elle a effectué des tonneaux et a dû tant bien que mal regagner les stands pour des réparations. Le team numéro 5, qui avait le potentiel pour une victoire, ou au moins un podium, n’a pu revenir sur la piste qu’après avoir été repoussé au delà de la 40ème position!
Et peu avant 18h, Gregg Black, qui était provisoirement en tête devant le pilote du YART, a perdu l’adhérence à l’accélération et s’est fait éjecter de sa moto. Il a pu rentrer au box indemne, mais son équipe a dû effectuer des réparations sur la moto, et elle s’est retrouvée neuvième, entre la Kawasaki Bolliger et la Honda du RAC-41 Chromeburner.
Le team Yamaha officiel a donc repris les commandes, devant l’équipe du BMW World Endurance, avec comme troisième le nouveau team EWC privé KM 99 (Yamaha). Le team Kawasaki Webike Trickstar (numéro 11, EWC) suivait, devant le team Tati, Tecmas et National Motos. Mais le Français Randy de Puniet a perdu le contrôle de sa Yamaha au Raccordement peu après 19h, et le KM 99 est reparti à la neuvième place.
Le SERT, lui, continuait sa remontée et il a fini par passer la Honda de National Motos et par mettre le cap sur le top trois. Le KM 99 a fait de même, arrivant bientôt aux portes du top 5, passant la Honda numéro 55 pour le gain de la septième place.
Peu après 19h, en Superstock, Louit Moto (numéro 33, Kawasaki), champion en titre, a aussi dû jeter l’éponge après des dégâts au radiateur de la moto consécutifs à une chute.
Dans la lutte pour les avant-postes de cette catégorie Superstock, la BMW numéro 9 est elle aussi partie à la faute, vers 22h30, après la tombée de la nuit. Et cela a donné la première place à l’équipe de Sébastien et Valentin Suchet. Juste à temps pour la deuxième attribution de points de ces 24 Heures moto, au bout de huit heures de course!
Jusqu’à 3 heures du matin, la course d’endurance a continué en gros sans souci pour les teams principaux. Mais juste avant la barre des 16 heures, qui donne à nouveau droit à des points, Karel Hanika est parti à la faute avec la Yamaha du YART, alors qu’il était fermement en tête.
La machine a passé 18 minutes dans le box de l’équipe, et cela a donné le maximum de points au SERT, revenu devant et qui se trouvait alors devant le team BMW notamment parce que ce dernier avait perdu du temps lors d’un stop au box.
Au moment de l’attribution de ces points, le YART était déjà deuxième. Mais les réparations en cours l’ont assez vite fait descendre à la quatrième place, derrière la Kawasaki numéro 11.
La BMW du team officiel s’est elle emparée de la deuxième position, devant les Kawasaki du team Webike Trickstar et Tati Beringer.
Et toujours le National Motos tenait son cinquième rang général, à un tour du team Tati, et séparé de son dauphin le RAC-41 Chromeburner par la Kawasaki numéro 8 du team Bolliger!
Le team Tecmas, lui, était péniblement remonté à la neuvième place. Et le team EWC F.C.C. TSR à la treizième.
C’est au petit matin, peu après les 16 heures de course, que la Yamaha de Mana’Au Compétition a subi sa deuxième chute, et que la moto s’est retrouvée trop abîmée pour pouvoir continuer.
Le team Kawasaki numéro 11 a connu encore des soucis de boîte de vitesses et il a perdu du temps au profit du YART, qui ne roulait plus qu’avec deux pilotes. Le team numéro 1 avait décidé de laisser Karel Hanika se reposer après sa chute, car son épaule était blessée.
Mais le team numéro 11 a pu reprendre la 4ème position au team Tati Beringer. Et le SERT s’est imposé avec juste un tour d’avance sur la BMW numéro 37, le YART, troisième, étant quatre tours plus loin. La Kawasaki numéro 4 a encore perdu un rang en raison d’un changement d’amortisseur, rang gagné par un team numéro 55 très fatigué mais super motivé!
Avec ce premier rang en catégorie Superstock, National Motos et les frères Suchet ont pris leur revanche sur la dernière course de 2023, le Bol d’Or (24 heures), où ils avaient dû abandonner à 20 minutes de la fin et alors que le titre Superstock leur tendait les bras. Chromeburner, neuvième, et 3ART Best of Bike (Yamaha numéro 35) complètent le podium dans cette catégorie, tandis que le team Bolliger se classe huitième et marque de bons points pour le championnat.
Pour avoir les classements complets de ces 24 Heures moto du Mans, c’est par ici.
Le prochain rendez-vous du mondial d’Endurance est fixé au 8 juin prochain, et ce sera sur le circuit belge de Spa. Mais contrairement à l’an passé, la course ne durera pas 24 heures, mais 8 heures.
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