Promosport français – Le Châtelois Noan Vasta décroche le titre au Mans pour sa première année en catégorie 1000
Noan (numéro 42) avait une petite avance sur un autre pilote suisse, le Genevois Grégory Monaya (2), en arrivant au round final du championnat. Il a pris la pole et assez de points pour obtenir le titre, malgré un podium et une victoire de Monaya, qui est donc vice-champion. Titre aussi pour le Suisse Damien Baertschiger en Promosport Découverte (1000).
C’est sa première saison en catégorie Promosport 1000. Le Châtelois (habitant de Châtel-St-Denis, eh oui) Noan Vasta, 24 ans, était censé faire une année d’apprentissage après avoir remporté le titre en 600 l’an dernier dans ce championnat français prisé par beaucoup de pilotes, car financièrement plus accessible que le Superbike.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’apprentissage est réussi. Noan (numéro 42) a tout de suite été performant sur sa Yamaha, et il a commencé à faire des poles, et même des podiums (à partir de Nogaro) et des victoires (à Magny-Cours, avant-dernier circuit au programme, lire notre article).
Ce succès lui a permis de s’installer en tête du championnat avant la finale qui se déroulait du 30 août au premier septembre sur le circuit sarthois du Mans. Devant un autre Suisse, le Genevois Grégory Monaya (Yamaha lui aussi), qui est tout de même le vice-champion en titre de la discipline.
Sur le circuit du Mans, les essais chronométrés se sont déroulés sous la pluie vendredi matin, et de même samedi matin. Mais la piste a pu sécher pour les qualifications, l’après-midi. Noan le Châtelois a d’emblée livré un bon temps, 1:39,296 min.
Grégory avait probablement de quoi égaler ce chrono, mais il avoue avoir été gêné dans ses tentatives, et il a obtenu le quatrième temps, derrière Florian Reaux (numéro 113, Honda) et Jacob Kevin (84, Yamaha), les deux Français encore en lice pour sinon le titre, du moins une place de vice-champion.
Le Châtelois est bien parti dimanche pour la première course, dont le départ avait été fortement retardé, et qui avait été raccourcie en conséquence à 11 tours. Noan avait plus de 1,5 seconde d’avance sur ses poursuivants, mais une grosse chute dans la chicane Dunlop a stoppé l’épreuve – drapeau rouge. Il fallait donc tout recommencer, avec cette fois-ci seulement cinq tours.
Selon Monaya, une première annonce a été faite, parlant de 8 tours. « Puis apparemment il y a eu une seconde annonce, mais à ce moment-là j’étais concentré sur le fait de préparer ma course du mieux possible, je ne l’ai pas vue. »
La Yamaha numéro 42 de Noan n’a pas pu s’échapper de la même manière lors de cette nouvelle course courte. A chaque tour ou presque, ce fut la bagarre dans le groupe de quatre pilotes comprenant encore Monaya, Reaux et Jacob.
Dans le dernier tour, Reaux, qui venait de passer en tête a élargi sa trajectoire au virage dit du Musée, tandis que Noan restait à l’intérieur pour passer devant. Reaux a refermé la ligne et a percuté le Châtelois, qui a pu rester sur ses deux roues. Contrairement à son concurrent. La direction de course a par la suite estimé qu’il s’agissait d’un fait de course et qu’il n’y avait donc pas lieu d’attribuer une pénalité.
Mais le numéro 42 a par contre perdu la première place, au profit du quatrième mousquetaire, Kevin Jacob. Quant à Grégory Monaya (numéro 2), étant encore persuadé que huit tours étaient au programme, il avait attendu en embuscade pour porter une attaque à la fin. Mais la fin était déjà là et il a fini troisième. Avec 24 points de retard sur Noan Vasta (la pole compte pour un point) et un gros regret: « J’ai l’impression que le titre s’est joué dans cette course, que j’aurais pu gagner! »
Pour devenir champion, Vasta devait encore marquer trois points, soit finir au pire 13ème dans la course 2 le même jour. Il a donc fait le choix d’assurer ces points. Il s’est retrouvé quatrième, puis cinquième, puis sixième dans la première moitié de la course, avant de remonter à la cinquième place.
Monaya, lui, a voulu finir en beauté. Deuxième dès le premier tour, il est passé en tête devant Jacob au quatrième tour et n’a plus été rattrapé. Il a dédié cette victoire à son père, qui d’une certaine façon lui a donné envie de se lancer dans ce sport.
Et malgré la rivalité, le vice-champion (Monaya) 2024 a félicité le Châtelois devenu champion (Vasta).
On salue aussi la performance d’un autre Suisse, Bryan Chuat (Yamaha, numér0 65), souvent aux alentours des 5-6èmes places dans ce championnat. Au Mans, il a fini cinquième et troisième (podium avec trois Suisses!).
Bryan obtient la sixième place du championnat 2024. Bravo à lui!
Le quatrième Suisse engagé sur le circuit Bugatti était Cyril Van Rumste (numéro 177, Yamaha). Il s’est classé 21ème et 20ème.
Un champion suisse aussi en Promosport Découverte
Dans la catégorie Promosport Découverte (pas besoin de plus d’explication), c’est encore un Helvète qui a fait le buzz au Mans.
Damien Baertschiger (numéro 27, Yamaha), ultra-dominateur cette saison en Découverte 1000, était largement en tête avant cette finale de la saison. Il aurait pu ne pas participer aux courses et être tout de même sacré champion.
Mais il a fait le déplacement, et pas que pour prendre la récompense et les honneurs. Il a signé la pole, de peu (un peu plus d’un dixième). Il a ensuite remporté la course 1, avec un peu plus de 2 secondes d’avance, et fait de même pour la dernière course, où il a mis 15 secondes à son adversaire le plus proche.
Bravo donc à Damien pour toute sa saison.
Pour les résultats complets de cette finale Promosport du Mans c’est par ici.
