Nouveau – Yamaha fait entrer la R9, sa «remplaçante» pour la piste et la route
Pour 2025, Yamaha redéfinit la catégorie Supersport avec un dernier modèle très attendu qui rejoint la gamme légendaire de la série R, la R9. Le moteur est le CP3 tricylindre que l’on connaît bien notamment dans la MT-09.
Tandis que la R1 (1000 cm3), le fleuron sportif à moteur 4-cylindres de Yamaha ne sera plus développé ni homologable pour la route, la R6 (600 cm3) quant à elle connaît déjà le même sort depuis quelques années. Ces deux motos icôniques de la marque japonaise, qui ne sont plus disponibles que pour le circuit, vont donc être remplacées par la R9.
La nouvelle R9 prend la place de la R1 pour la route. Bien sûr, les anciennes versions R1 feront encore longtemps la loi avec les sportifs amateurs!
La R6 elle, finira sa carrière en mondial Supersport à la fin de cette saison, tout en restant dans la gamme Yamaha. La R9 ira en découdre dans le championnat mondial Supersport (le règlement le permet) dès l’année prochaine. D’autres Coupes et championnats aligneront certainement aussi des R9!
Une sportive propulsée par le CP3 de la MT-09
Le moteur de cette nouvelle machine est le CP3 bien connu de Yamaha, un tricylindre en ligne qui fait figure de valeur sûre et diffuse un maximum de fun, notamment sur l’hyper naked MT-09 (lire notre essai de la version 2024).
Sur la toute nouvelle R9, il reste inchangé et délivre toujours une puissance de 119 chevaux à 10000 t/min, tout en proposant un couple maximal de 93 Nm à 7000 t/min.
Le CP3 est aussi utilisé dans la sport-GT Tracer 9 et la néo-rétro XSR 900. Il est vif à monter en régime et dans les tours, tout en étant très civilisé à bas régime. On note les deux sorties d’échappement très courtes sous le moteur, signe d’une bonne centralisation des masses. Comme sur la MT-09.
Des ailettes façon MotoGP
Côté look, la R9 2025 voit sa face avant résolument travaillée du côté de l’aérodynamiqu,e avec une bulle enveloppante quelque peu bombée et un déflecteur avant central qui est fixé devant le phare, pour travailler en synergie avec les ailettes façon MotoGP, tout en contribuant à l’esthétique agressive.
Selon Yamaha, ces ailettes réduisent le soulèvement de la roue avant de 6 à 7 % en ligne droite, et lorsqu’elles sont combinées au déflecteur avant sous la prise d’air en forme de “M”, cet effet est porté à environ 10 % en virage.
Afin d’obtenir une meilleure charge sur l’avant, le guidon de la R9, ou plutôt les guidons bracelets, sont montés sous le té de la fourche. Plus bas que par exemple sur la soeur de plus petite cylindrée, la R7, mais plus haut que sur la R6. Pour que l’on puisse quand rouler sur route sans se détruire le dos ni les épaules.
Développé spécifiquement pour la R9, le cadre en aluminium coulé par gravité de type Deltabox a été ajusté en termes de rigidité pour offrir des performances sportives aussi bien à faible qu’à forte charge.
Par rapport aux autres modèles CP3 de Yamaha, la rigidité du cadre de base de la R9 est plus élevée dans les trois directions: en torsion, longitudinale et latérale. Les ingénieurs de Yamaha ont utilisé des épaisseurs et des formes spécifiques ainsi que des trous usinés afin d’équilibrer la rigidité et la flexibilité, pour offrir au (ou à la) pilote un excellent ressenti et un grand confort de conduite.
Ce cadre pèse 9,7 kg, ce qui en fait le plus léger jamais utilisé pour un modèle Supersport de Yamaha. Ce châssis léger permet à la R9 d’afficher un poids à pleine charge de seulement 195 kg, offrant ainsi un rapport poids/puissance optimal.
Electronique dérivée de la R1
La R9 dispose d’une électronique similaire à celle de la R1, mais aussi à celle de ses soeurs à moteur CP3. Avec une unité de mesures inertielles centrale (IMU) à six axes qui mesure en permanence l’accélération dans les directions avant-arrière, haut-bas et gauche-droite, ainsi que la vitesse angulaire dans les directions du tangage, du roulis et du lacet de la moto.
L’IMU transmet des données en temps réel à l’ECU, qui contrôle l’ensemble des aides à la conduite et modifie le comportement de la machine en fonction du niveau d’assistance choisi par le pilote et du mode de pilotage sélectionné.
Comme sur la MT-09, il y a des modes moteur (varie la réponse à la commande d’accélération), un ABS de virage qui est désactivable sur la roue arrière, un contrôle de traction désactivable, un contrôle de cabrage de la roue avant, un contrôle de glisse latérale (contrôle de « slide »), un contrôle de frein moteur à la décélération, et un contrôle de frein moteur tout court. Ajoutez encore un contrôle de départ (Launch Control).
Tout cela agit différemment selon le mode de pilotage choisi. Il y en a trois aux réglages prédéfinis, deux que l’on peut personnaliser, et encore quatre modes à réserver au circuit, personnalisables eux aussi.
La nouvelle R9 bénéficie aussi d’un quickshifter bidirectionnel et d’un régulateur de vitesse ajustable. Celui-ci peut même faire office de limiteur de vitesse.
L’interface est concentrée sur un écran couleur (technologie TFT) de 5 pouces de diagonale. On a quatre présentations grahiques à choix. Tout se commande soit par le biais des boutons sur les commodos, soit, pour la personnalisation des modes (par exemple), via l’appli Yamaha sur un smartphone. Un module de connectivité fait en effet part intégrante de l’équipement de base.
En utilisant en sus l’application Garmin Street Cross (gratuite), on peut avoir une navigation GPS sur l’écran de la moto. Et si l’on veut aller encore un peu plus loin, une troisième appli, nommée Y-Trac (payante), peut enregistrer vos données sur le circuit, via le smartphone, ou alternativement en tandem avec un GPS externe.
Freinage haut de gamme
Comme c’est une sportive autant qu’une routière, les suspensions et les freins sont de haut vol. Pour les premiers, à l’avant, on a deux disques de 320 mm de diamètre mordus par des étriers Brembo Stylema (monoblocs, fixation radiale, 4 pistons), avec un maître-cylindre Brembo radial lui aussi.
Une fourche inversée de 43 mm livrée par KYB assure l’amortissement à l’avant. On peut ajuster la compression (haut ou basse vitesse) et la détente. Chaque tube de fourche utilise une valve qui régule l’écoulement de l’huile, pour obtenir une meilleure qualité d’amortissement.
A l’arrière, le bras oscillant en aluminium va de pair avec un amortisseur central KYB, réglable en précontrainte, compression et détente.
On ajoute encore que le réservoir d’essence contient 14 litres, que la selle est à 830 mm du sol et que les pneus de première monte sont de très sportifs Bridgestone RS11!
On note encore que la R9 2025 sera disponible en deux couleurs: Icon Blue et Tech Black et devrait arriver dans les concessions au mois de mars prochain. CE sera à partir du mois de mai 2025, et en gros un mois plus tard pour la variante bridable à 35 kW de puissance pour le permis A limité (catégorie A2). Le prix suisse n’est pas encore connu, ni décidé.
Pour en savoir plus vous pouvez consulter le site suisse de Yamaha, ou vous adresser notamment à nos partenaires de l’Annuaire suisse des professionnels de la moto, Badan Motos à Genève, Moto Bolle à Morges (VD), MCM Moto à Lausanne, Facchinetti Motos à Crissier (VD), Chevalley Motos à Saint-Légier (VD), hostettler moto Fribourg à Marly (FR) et hostettler moto Sion.
