Nouveau – Triumph nous sort une Tiger Sport 800, avec un nouveau moteur
La marque britannique ajoute une grande soeur à sa Tiger Sport 660. Une routière sportive à débattements longs dotée d’un tricylindre plus gros que celui de la Street Triple 765, de suspensions réglables, de freins sportifs, d’assistances au pilotage sensibles à l’angle et offrant un bon confort. Pour un prix très intéressant.
Elle s’appelle Tiger Sport 800 et elle ouvre un tout nouveau chapitre chez Triumph. Le constructeur britannique vient de présenter un nouveau modèle qui devrait arriver dans notre pays à partir du mois de février 2025, et qui vient rebattre les cartes du segment des sport GT à suspensions longues – on pense notamment à la Yamaha Tracer 9.
Cette nouvelle Tiger Sport 800 n’a que peu de choses en commun avec la Tiger 900 de Triumph. C’est plutôt la grande soeur de la Tiger Sport 660, basée comme elle sur un moteur tricylindre qui dérive tout à la base de celui qui est apparu pour la première fois dans la Street Triple 675.
Ici, ce moteur triple est d’une cylindrée plus grande que celui de la Tiger Sport 660, et même que celui de la très sportive naked Street Triple 765. Dans la Tiger Sport 800, on a le même alésage sur la Street Triple, mais avec une course plus longue. Et donc au lieu de 765 cm3, on en a 798!
On l’a dit, il s’agit d’une sport GT. Un peu comme feu la Tiger Sport 1050. Mais le tricylindre est moins pointu que pour la Street Triple. Malgré sa cylindrée supérieure, il développe un peu moins de puissance maximale: 115 chevaux, atteints à 10750 tr/min, contre 120 pour la naked, et même 130 pour la Street Triple 765 RS.
La course plus longue donne en fait plus de couple, mieux réparti dans toute la plage de régime. On rappelle que le couple, sur une moto, est la mesure de la force de rotation transmise par le moteur à la roue arrière. C’est donc une indication assez fiable de la capacité à bien accélérer d’une bécane.
La nouvelle venue promet ici 84 Nm à 8500 tr/min, soit plus que la Street Triple, et surtout les 90% de ce couple sont disponibles dès les mi-régimes. De quoi se déplacer à bonne vitesse sans forcer le moteur, ce qui devrait en faire une bonne voyageuse. Et si on veut les chercher pour avoir une sensation de sportivité exacerbée, les hauts régimes sont tout de même là, dans le haut du compte-tours.
Si visuellement cette Tiger Sport 800 est proche de la 660, son carénage avant et son pare-brise sont en fait plus larges et plus protecteurs. Le pare-brise est ajustable en hauteur, à la main, sans outil. Et semble-t-il en roulant. Triumph parle aussi d’une selle moëlleuse, que ce soit pour le ou la pilote, ou pour le passager ou la passagère. Des poignées de maintien sont fournies à l’arrière.
Comme sur la 660, des encoches sont déjà prévues pour arrimer des valises rigides, sans devoir recourir à un « échafaudage » métallique. La selle pilote est postée à 835 mm du sol, et elle est fine à l’avant, ce qui devrait permettre à pas mal de motocyclistes de poser au moins une partie des deux pieds au sol.
La position de conduite est redressée, mais elle autorise une attitude dynamico-sportive, avec un peu plus de poids sur l’avant.
La Tiger Sport 800 est plus haute qu’un roadster. A l’avant, on a un débattement de 150 mm, et c’est la même chose à l’arrière. Mais les suspensions ne sont pas pour autant molles. La fourche inversée de 41 mm de diamètre, livrée par Showa, offre des réglages séparés de la compression et de la détente, avec un type de réglage sur chaque jambe de fourche. Selon Triumph, la qualité de l’amortissement est de haut niveau.
A l’arrière, un amortisseur unique (Showa) vient soutenir le travail du bras oscillant. Il est réglable en détente (avec un outil) et en précharge (sans outil).
On n’est pas vraiment sur un maxi-trail, car les roues ont un diamètre de 17 pouces, comme sur une routière, et elles arborent de fins bâtons en aluminium.
Avec les pleins (le réservoir d’essence contient 18,6 litres), la machine pèse 214 kilos, ce qui n’est pas excessif. La géométrie de la moto, presque aussi sportive que celle de la Street Triple, devrait permettre de bien s’amuser sur les cols ou ailleurs.
Au chapitre du freinage, l’avant est assuré par deux disques de chacun 310 mm de diamètre, qui sont mordus par des étriers à fixations radiales, avec chacun 4 pistons.
Et ce qui est intéressant, c’est que l’électronique de la Tiger Sport 800 utilise une centrale de mesures inertielles sur six degrés de « liberté » (3 axes, deux directions par axe), qui transmet au « cerveau » de la Triumph les paramètres permettant d’adapter les actions des différentes assistances électroniques au pilotage à la position et à la dynamique de la Tiger Sport 800.
On a donc un contrôle de traction sensible à l’angle, et un ABS de virage. Le freinage est de plus combiné, entre l’avant et l’arrière. Si c’est aussi efficace que sur les Tiger 900 (lire notre essai) et Tiger 1200, on est pour!
L’accélérateur électronique de cette Tiger Sport 800 propose trois modes de pilotage qui font varier la réponse à la commande d’accélération et les degrés d’intervention du contrôle de traction et de l’ABS. On peut passer d’un mode à l’autre en roulant, d’une simple pression sur un bouton au guidon.
L’équipement de série comprend encore un quickshifter bidirectionnel, un embrayage assisté et anti-dribble, et un régulateur de vitesse. La liste ne serait pas complète sans mentionner des déflecteurs aérodynamiques sur les épaules, qui complètent l’action du pare-brise.
L’interface de cette nouvelle Tiger est très semblable à celle de toute la gamme des 660 (Trident, Tiger Sport et Daytona). Elle est digitale et mêle deux types d’affichage: LCD en haut pour le régime moteur, la vitesse et quelques autres indications de base, et TFT en bas pour l’indication du mode de pilotage, notamment.
Un module de connectivité Bluetooth présent dès la sortie d’usine permet d’appairer la moto et son tableau de bord avec un smartphone. On dispose alors de notifications d’appels et de messages sur l’écran de la Tiger Sport 800, ou d’infos sur la play list musicale choisie, ou même d’indications de navigation par GPS, carrefour après carrefour (on dit aussi point par point).
Une liste d’accessoires est là pour augmenter encore les compétences de voyageuse de la Tiger Sport 800. On a déjà mentionné les valises (qui ont toutes deux la même contenance, le pot d’échappement étant en position basse), il y a aussi un topcase, des poignées chauffantes, etc.
Avec des intervalles d’entretien longs (tous les 16000 km), et des temps d’atelier que Triumph dit inférieurs à ceux de la concurrence, la nouvelle Tiger Sport 800 offre un faible coût d’exploitation. Son prix d’achat est intéressant lui aussi: dès 12395 francs, pour la version en noir. Et à peine plus pour les autres couleurs: jaune, bleu, ou « Graphite » (avec le logo du modèle en jaune fluo).
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site suisse de Triumph, ou contacter nos partenaires de notre Annuaire ActuMoto des professionnels de la moto: Triumph Lausanne (Moto Evasion) à Crissier (VD), et Triumph Neuchâtel – Facchinetti Motos.
Génial, on attend donc la prochaine étape qui serait une Tiger sport 1200
avec un « vrai » moteur 3 cylindres donc calé à 120° et offrant la sonorité magique qu’on aime.