Essai – Le nouveau TMAX Tech MAX, couteau suisse parmi les scooters
La version 2025 du maxi-scooter TMAX de Yamaha TMAX, dans sa version Tech MAX, invite autant à cruiser tranquillement en ville qu’à mettre les gaz sur les petites routes de campagne. Ou alors à avaler les kilomètres sur autoroute. Rien n’effraie cette machine, bonne à tout faire et dotée d’une multitude d’accessoires pour étoffer le confort de conduite. Direction le sud de l’Espagne pour voir ce que ce scooter sportif a dans le ventre.
A ceux qui pensent que les scooters doivent se cantonner à la circulation urbaine et assurer les trajets boulot-dodo, le TMAX Tech MAX devrait être en mesure de prouver le contraire.
Mariage réussi entre partie-cycle et moteur de moto, avec un habillement et des fonctionnalités de scooter, le TMAX et sa version haut de gamme Tech MAX (voir notre présentation des évolutions de ce modèle pour 2025) semblent allier le meilleur des deux mondes du deux-roues.
On les rappelle en quelques mots: nouvelle face avant, ABS désormais sensible à l’angle, et connectivité améliorée.
Dans le cadre d’un voyage de presse organisé par Yamaha, nous avons conduit ce scooter sportif – doté d’un moteur bicylindre de 560 cm3 délivrant 35 kW de puissance et 55 Nm de couple – sur un parcours sinueux d’environ 180 km.
Il nous a emmenés à travers montagnes et villes de l’arrière-pays d’Alicante, dans le sud de l’Espagne. A un rythme qu’on peut qualifier d’effréné.

Dans l’environnement urbain, malgré les 221 kg tous pleins faits de la bête – le réservoir placé au milieu absorbe 15 litre d’essence – le TMAX Tech MAX modèle 2025 s’ébroue sur un filet de gaz et reste étonnamment agile à très basse vitesse.
En mode T, comme Touring, la gestion des gaz se fait en douceur, tout en restant vive et en permettant de s’extraire de la circulation de la banlieue d’Alicante. Il est à nos yeux préférable au monde S, comme Sport, qui rend la commande des gaz un peu plus vive mais pas vraiment adaptée à la ville, car un peu trop abrupte à notre goût.
Confortablement assis sur une selle moëlleuse, à chauffage intégré tout comme les poignées, à l’abri du vent grâce à une bulle réglable en hauteur électrique (deux accessoires propres au Tech MAX) et à un bouclier avant protégeant les jambes, le pilote peut entièrement se concentrer sur le roulage.
Un embrayage automatique retravaillé, qui se veut plus souple et constant, permet d’évoluer à n’importe quel régime moteur sans subir d’à-coup.

Seul bémol, malgré une hauteur de selle de seulement 800 mm, votre serviteur et ses 1,83 m ne parvenait pas à entièrement poser l’entier de ses pieds par terre. La faute à une assise certes confortable, mais assez large. Rien de bien grave, mais peut-être gênant lorsqu’on veut pousser la machine moteur éteint et assis dessus.
Autre point légèrement négatif, le compartiment sous la selle est un peu juste, mais on parvient tout de même à y ranger un casque intégral en le tournant à l’envers.

L’écran TFT couleur 7 pouces connectable assure l’affichage et reste bien lisible par tout temps. Bourré d’informations, comme le mode de conduite, la consommation (4,7 litres aux 100 km pour notre test) et les distances parcourues, il dispose également d’une navigation Garmin qui fonctionne grâce au smartphone.
Au rayon électronique, le scooter est commandé par une clé dont la simple proximité permet d’activer la bécane.

Puis nous passons sur les routes de montagne sinueuses, dont le bitume est de qualité dans les montagnes arides de la région d’Alicante. Le TMAX Tech MAX joue ici pleinement de sa polyvalence.
Sa partie-cycle ferme avec un cadre en aluminium, sa fourche télescopique inversée et son double disque de frein de 267 mm à l’avant en font un engin résolument sportif. L’échappement dégage un son rauque et vif, mais pas tapageur.

Dans les virolos, les roues, en alliage léger d’aluminium chaussées de pneumatiques Bridgestone Battlax Scooter SC2, et le centre de gravité bien ajusté du TMAX Tech MAX permettent d’aisément balancer l’engin d’un virage à un autre, sans avoir la sensation de perdre en adhérence.
La garde au sol de 135 mm est largement suffisante et ce n’est qu’à quelques rares occasions que la béquille centrale est venue frotter le bitume dans un virage engagé de manière quelque peu trop appuyée.
Les suspensions, réglables à l’arrière, sont relativement souples en configuration d’usine et auraient mérité sur ce parcours sinueux un brin supplémentaire de fermeté. D’autant plus que la qualité du revêtement ibérique le permettait. Mais comment en vouloir à un scooter dont l’objectif premier est le confort de conduite?
On note tout de même que, sur le Tech MAX, on peut ajuster précharge et détente de l’amortisseur arrière.

Sur autoroute, le confort est royal et l’allonge du moteur largement suffisante pour atteindre rapidement la limite légale et évoluer constamment à haute vitesse, notamment grâce au régulateur de vitesse, sans avoir la sensation d’être au bout de la puissance.
On est confortablement assis sur la large selle, à l’abri du vent et réchauffé par le système de chauffage (bien pratique par des températures encore bien fraîches fin mars). La conduite est parfaitement relaxante.
« Nous avons voulu assembler différents ADN: celui d’un scooter et d’une moto sportive », explique Shun Miyazawa, responsable division chez Yamaha Motor Europe. L’objectif était de créer une machine sportive et pratique en faisant appel au savoir-faire de la marque aux trois diapasons dans le segment des scooter et des motos sportives, souligne-t-il en entretien avec ActuMoto.

Le succès est au rendez-vous dès le premier modèle, en 2001. Quelque 340000 exemplaires ont été vendus en Europe et nous en sommes aujourd’hui à la neuvième génération. Pour ravir ses clients, Yamaha propose 47 accessoires répartis dans six packs optionnels, mais que l’on peut bien sûr acheter séparément.
D’ores et déjà disponible en Suisse, le TMAX Tech MAX nouvelle génération est paré des couleurs Ceramic Grey (gris) ou Dark Magma (noir-brun), dès 16490 francs. Le TMAX tout court 2025 est disponible en Icon Black (noir) ou Tech Kamo (gris-argent), à partir de 13990 francs.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site suisse de Yamaha, ou vous adresser notamment à nos partenaires de l’Annuaire suisse des professionnels de la moto, Badan Motos à Genève, Moto Bolle à Morges (VD), MCM Moto à Lausanne, Facchinetti Motos à Crissier (VD), Chevalley Motos à Saint-Légier (VD), hostettler moto Fribourg à Marly (FR) et hostettler moto Sion.