Nouveau – L’Hypermotard 698 Mono de Ducati, le retour du monocylindre
La marque italienne s’aventure dans un nouveau segment, celui des supermotards routiers monocylindres de gros calibre. Avec un moteur dérivé en droite ligne de celui de feu la supersportive 1299 Panigale, mais divisé par deux, un régime maximal très haut et une puissance record pour ce genre de propulseur. Mais aussi une série d’assistance électroniques aptes à faire progresser tous les pilotes.
Pour la première fois depuis un bon bout de temps (1994-1997), Ducati sort un Mono. Autrement dit un moteur monocylindre. Et ce n’est pas, comme à l’époque, un Supermono sous la forme d’une petite sportive, mais c’est un supermotard.
Plus exactement, le nom de ce nouveau modèle est l’Hypermotard 698 Mono. Ce qui l’inscrit dans la famille de l’Hypermotard Ducati existant, qui est un bicylindre (lire notre présentation).
Ici, Ducati entre en fait dans un nouveau segment pour la marque italienne, celui des supermotards monocylindres de gros calibre. Comme il en existe quelques-uns chez un certain concurrent autrichien.
Pour cela, il faut un moteur un peu spécial, qui délivre un max de puissance et qui accepte de tourner haut dans les tours. Et qui ne délivre pas trop de vibrations, car les monocylindres sont traditionnellement connus pour en générer un bon paquet.
Chez Ducati (on caricature), ils ont donc pris le « vieux » moteur bicylindre de la supersportive 1299 Panigale, la première Panigale du nom, un V2. Et ils l’ont coupé en deux (encore une fois, on caricature). Et voici le nouveau « 698 Mono », avec 659 cm3
Ce nouveau propulseur est capable de sortir bien 77,5 chevaux, à un peu plus de 9000 révolutions. Un record pour la catégorie – et pour un moteur homologué pour la route. Mieux, il est capable d’aller tourner à 10250 tr/min avant de rencontre le limiteur!
Comme il partage l’architecture du moteur de la première Panigale, il utilise donc la distribution desmodromique, chère à Ducati. Le soulèvement et le relâchement des soupapes se font par des balanciers mécaniques, pas par des ressorts ou de l’hydraulique. Et cela fonctionne très bien à haut régime, à tel point que Ducati adopte cette solution aussi pour ses prototypes en MotoGP.
Ce moteur est aussi appelé « Superquadro », ce qui signifie que son alésage est beaucoup plus grand, proportionnellement, que sa course, qui est courte. Le diamètre de la tête de son unique piston est de 116 mm. De quoi effectivement tourner très vite et accessoirement bien aplatir un steak italien …
Deux balanciers d’équilibrage sont inclus, pour limiter les vibrations. Il faudra bien sûr essayer pour savoir si cela est très utile sur un moteur de ce type. On voit en tout cas que la (rare) concurrence a bien résolu ce « problème » de vibrations, avec des moyens un peu similaires.
La sortie d’échappement est double et aboutit sur les flancs en position (très) haute.
Ce qui distingue aussi ce Supermotard est sa dotation électronique. Ducati offre la totale: contrôle de traction, de wheelie, de frein moteur, sensibles à l’angle, 4 modes de pilotage tous personnalisables, un Launch Control pour des départs canons, et un ABS aux possibilités de réglage uniques dans le segment.
La fonction ABS propose 4 modes d’intervention. Le mode 4 est à utiliser sur route, quand les conditions d’adhérence sont précaires. Le mode 3 est plus permissif, et il autorise un certain degré de glisse du train arrière, par exemple quand on veut faire ses premiers pas dans la prise de virage à la façon Supermoto.
Le mode 2 laisse beaucoup la roue arrière aller beaucoup plus loin dans ses cabrioles. Pour les pilotes confirmés. Et le mode 1 désactive l’ABS à l’arrière et le conserve seulement à l’avant, en enlevant la fonction de virage, bien sûr.
Ducati propose encore un quickshifter bidirectionnel, qui est une option payante sur la version de base de l’Hypermotard 698 Mono, et qui est de série sur la variante RVE du modèle, décorée par ailleurs différemment de la version de base rouge.
Les informations sont transmises au pilote (ou à la pilote) par le biais d’un petit écran avec affichage des lettres, chiffres et graphiques en blanc sur fond noir.
La Mono est reliée à la piste, ou à la route, par des pneus Pirelli Diablo Rosso IV, dans les dimensions 120-70-17, et 160/60-17. Une fourche inversée Marzocchi légère de 45 mm de diamètre et entièrement réglable s’occupe de la suspension avant, et à l’arrière on a un bras oscillant bilatéral en aluminium et un amortisseur sur biellette entièrement réglable lui aussi.
Le freinage est assuré à l’avant par un seul disque de 330 mm de diamètre, développé spécialement par Brembo pour l’Hypermotard 698 Mono, avec des étriers Brembo radiaux M 4.32, à 4 pistons. Les roues ont des bâtons, pas des rayons, et sont en alliage coulé, pour réduire les masses non suspendues et l’effet gyroscopique.
La selle plate et haute est typique d’un Supermotard, et la position de pilotage laisse plein de liberté de mouvement, et bien sûr une bonne marge d’inclinaison avant que quoi que ce soit ne vienne toucher le tarmac. On peut enlever le caoutchouc des repose-pieds pour avoir une meilleure prise.
La cadre est en treillis de tubes d’acier, et la machine ne pèse que 151 kilos à sec. De quoi bien s’amuser, sur la route comme sur la piste.
Plusieurs accessoires sont annoncés, dont un pot d’échappement Termignoni racing, qui augmente encore la puissance et le couple, dont des protections du moteur, des embellissement de différents composants, etc.
L’Hypermotard 698 Mono est disponible en Suisse dès 13290 francs, dans la couleur rouge Ducati. La version RVE, avec le quickshifter et les graphiques dédiés, est à 14290 francs. Comptez 1000 de moins pour la variante bridable à 35 kW de puissance, donc utilisable pour les exigences du permis A limité.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site suisse de Ducati, ou vous adresser à nos partenaires de notre Annuaire suisse des pros de la moto, Ducati Genève, Compétition Park à Neuchâtel, Red Zone Motos à Echandens (VD), ou hostettler moto Sion.
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