Test Triumph

Essai – La Triumph Tiger Sport 800 est conçue pour qui veut tout faire

Nous avons découvert la Triumph Tiger Sport 800, cette nouveauté couteau suisse, dans un écrin magnifique: l’arrière-pays de Faro, au Portugal, sur des routes sinueuses aux courbes rapides et d’autres plus serrées. Et, par bonheur désertes!

De quoi vérifier sans stress les nombreuses aptitudes de cette moto conçues pour combler le ou la pilote. Malheureusement, la pluie était au rendez-vous le matin de l’essai. Elle a cependant laissé place à une belle embellie le reste de la journée.

Le parcours de 220 kilomètres peut dès lors démarrer  au son vibrant du tricylindre Triumph… mais avant, on fait le tour du propriétaire en constatant que la couleur jaune tendance or, sciemment proposée à l’essai par Triumph, plaît unanimement!

La position est décontractée bien que haute. Mes pieds (174 cm) touchent le sol mais pas entièrement à plat. Par manque de souplesse je préfère préfère prendre place dessus en montant avec l’aide du cale-pied. La boucle arrière et la selle passager culminent assez haut. Alors pour ne pas la salir…

On constate aussi que cette même boucle arrière est déjà prête à accueillir deux valises en option. Grâce à un échappement court et placé bas, elles ont la même contenance: 28,5 l. On pourra encore la transformer en version Touring en y apposant, toujours en option, un Top Case (49 l.) pouvant accueillir deux casques (voir la photo au bas de l’article).

Une fois bien installé, on se re-familiarise avec les commandes et l’écran TFT/LCD hexagonal qui est issu de celui de la Tiger Sport 660 .

Une partie des informations est affiché en blanc sur fond noir (LCD), les autres, et notamment le mode de pilotage choisi, se dessine en bleu clair sur un petit TFT, toujours sur fonds noir.

La face avant de la 800 cm3, légèrement angulaire, est agréable à l’oeil, elle montre de l’agressivité. L’éclairage utilise un système de feux diurnes, qui réagit aux changements de luminosité ambiante.

Quand on entre d’un tunnel, les feux de croisement remplacent ainsi automatiquement les feux de jour.

Le pare-brise est fait pour être facilement manipulable, via une poignée.

Et ça l’est, même en roulant, tout en offrant une bonne protection… contre la pluie, augmentée encore par deux déflecteurs disposés de chaque côtés.

Esthétiquement, cette Triumph Tiger Sport 800 (lire notre présentation) emprunte massivement les canons de la 660. La largeur de la bête se fait pourtant plus sentir, surtout sur l’avant. Le réservoir plus gros contient 18,6 litres en comparaion des 17,2 litres de la 660 cm3. Au passage, nous avons constaté sur l’écran une consommation de 5,2 litres pour notre parcours d’essai.

Cette augmentation de volume est aussi dûe au tout nouveau moteur répondant évidemment aux normes Euro 5+.

Il est issu du bloc de la la 660 cm3. D’aucuns pensaient qu’il s’agissait de celui de la sportive, le 765 cm3, avec simplement une course plus longue. Mais il n’en est rien!

Le moteur de la Tiger Sport 800 est entièrement nouveau, mais bien inspiré par celui de la 660 cm3. Cela commence par un nouveau vilebrequin, par une course allongée, et une culasse élargie qui accueille trois injecteurs (un par cylindre) au lieu d’un seul pour la 660 cm3. D’où une plus grande largeur que devine le pilote. Ce bloc reste pourtant très compact.

Dès le départ de notre boucle de 220 kilomètres, en mode Rain, forcément avec l’humidité ambiante, je suis immédiatement à l’aise sur la Tiger Sport 800. Les poignées chauffantes (option) intégrées sur notre modèle d’essai par Triumph sont les bienvenues en ce jour humide.

La fourche Showa réglable en compression et en détente bénéficie d’un bon «setting» d’usine et rend la moto facile à guider. Les pneus, des Michelin Road 5, contribuent à donner confiance. La centrale inertielle dont dispose ce modèle rend le contrôle de traction et l’ABS sensibles à l’angle. Un vrai plus pour la confiance!

Immédiatement aussi, je sens qu’il y a «un truc qui cloche» avec  le quickshiter monté de série. Au premier «Coffee Break», Triumph me change de monture. Et là, c’est «Wow!» On s’habitue vite aux motos dont le quickshifter fait partie de l’équipement de base. D’autant plus que celui de la Tiger Spoort 800 fonctionne à merveille, aussi bien à la montée qu’à la descente des rapports.

Sur le coup de midi, les nuages chargés de pluie s’évacuent et les routes commencent à sécher

Il est temps de passer en mode de pilotage «Road», d’abord, puis «Sport».

Et là, la Tiger Sport 800 démontre son côté vif. Le freinage Brembo, bien qu’il ne soit à monte radiale que concernant les étriers (pas le maître-cyclindre), est superbe. Il y a du mordant et du feeling. Quant à la puissance de 115 chevaux elle délivre un punch incroyable dès 7000 tr/min. A croire que l’on dispose d’une vingtaine de « canassons » supplémentaires. Et que dire de l’allonge interminable de ce trois-cylindres! Un collègue français a affirmé avoir vu un 238 km/h affiché sur son compteur …

Dans un passé récent, Esso suggérait de mettre un tigre dans son moteur. Triumph fait mieux en y incorporant déjà le tigre au sortir de l’usine, afin de bondir de courbe en courbe!

La Triumph Tiger Sport 800 est donc bien née. Catégorisée comme trail routier, elle n’ira pourtant pas dans le terrain à cause de ses roues de 17 pouces. Mais elle est capable de ravir ceux qui ont envie de balades tranquilles, de chercher des limites et aussi de voyager loin. La polyvalence quoi!

Les premiers exemplaires de ce nouveau modèle arrivent en Suisse à partir du mois de mars 2025, pour un prix qui débute à 11995 francs. Si vous voulez l’avoir en jaune (comme sur les photos), en bleu ou en gris-noir, ce sera 12115 francs.

IL y a bien sûr d’autres accessoires disponibles, dont les poignées chauffantes ou une béquille centrale.

Pour en savoir plus sur ces modèles, vous pouvez consulter le site suisse de Triumph, ou contacter nos partenaires de notre Annuaire des professionnels: Triumph Lausanne (Moto Evasion) à Crissier (VD), et Triumph Neuchâtel – Facchinetti Motos.