Bullitt, un casque vintage branché et roulable
Machine déjà iconique au succès immédiat, la Ducati Scrambler (lire notre test) permet forcément de travailler son style entre vintage et cool attitude. Cela tombe bien, puisqu’avec le grandissant succès des néo-rétro, tous les fabriquants développent leurs gammes dédiées avec plus ou moins de bonheur. Marque américaine au riche passé sur la route comme en compétition, les casques Bell (désormais fabriqués sous licence en Chine et non plus en Italie) sont déjà connus depuis plusieurs années avec leur custom 500, un jet minimaliste qui fait le bonheur des bikers, ou leur intégral Daytona au look muscle bike étudié.
Avec le Bullitt, Bell frappe à nouveau un grand coup (mais pas sur le casque, ça l’abime) avec le premier casque intégral de série mêlant protection contemporaine et forme réellement vintage. Jusqu’alors, seuls de petits fabriquants comme les français de Ruby s’y étaient essayés. A des tarifs réellement élitistes, le Bullitt se positionnant plutôt dans les prix de milieu de gamme (entre 550 et 600 francs environ suivant les versions).
Le Bullitt va tellement bien avec la Ducati Scrambler que l’on peut penser qu’il a été créé spécialement pour cette moto. Plusieurs concessionnaires de la marque ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, l’exposant dans leur espace spécialement dédié au Scrambler. Question look, avec sa mini mentonnière laissant la place à une maxi visière qui peut être « bubble » ou non, son intérieur cuir brun et ses décos unies ou créées par des designers branchés (l’américain Roland Sands pour notre modèle d’essai), le Bell Bullitt fait naturellement tout juste. Pour frimer au feu rouge ou en terrasse, il est parfait. Et l’on se dit que toute notion de confort ou d’insonorisation a été sacrifiée sur l’autel de la frime, et que ça doit être aussi branchouille qu’inroulable.
Et bien non. A part la visière bubble, qui amplifie tout effet de résonance au point que le bruit d’un moustique qui s’écrase s’apparente à un coup de marteau. On la réservera donc au petits trajets ou à la ville. Pour le reste, ô surprise, le Bullitt s’avère tout à fait roulabe. L’intérieur cuir n’est pas seulement beau, il est aussi plutôt confortable. La calotte (en fibres) taillant assez petit, le premier enfilage peut laisser le sentiment d’être trop serré à moins de prendre une taille au-dessus. Dans les faits, cette sensation disparaît rapidement. Cependant, la forme du casque étant très ronde, les têtes ovales devront cependant impérativement essayer avant achat.
Evidemment, le Bullit n’est pas le casque le mieux insonorisé du marché. Il s’apparente sur ce point à un bon jet avec visière, type Araï Sz, la protection d’un vrai intégral en plus. En ville ou sur les petites routes, l’immense champ de vision offert par sa visière XL (qui se change en quelques tours de tournevis ou de pièce de monnaie) donne d’ailleurs l’impression qu’il n’y a pas de mentonnière. Après plusieurs centaines de kilomètres, nous n’avons remarqué ni courant d’air, ni sifflement parasite, ce qui ne semblait pas forcément gagné au premier regard.
Bref, sur une machine dédiée aux plaisirs plutôt apaisés de la moto (le Bullitt n’est clairement pas conçu pour une hypersport, faut-il le préciser ?), ce Bell peut tout à fait endosser le rôle de casque principal, d’autant que le grand nombre de visières fumées ou non associées à des décos vraiment réussies offre de créer « son » Bullitt à soi. Le must du chic, non ? Surtout si vous l’associez aux très confortables (mais aussi très estivaux) gants de chez Five Gloves, existants en blancs ou en noir.
NOTE Les casques Bell et les gants Five Gloves sont importés en Suisse par Parts World, déjà dépositaires d’Arlen Ness, Akrapovic, Rizoma ou Ohlins. http://www.partsworldshop.com/fr/
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