Une MV Agusta Brutale 800 plus ramassée, avec plus de punch (mais moins de puissance)
Pour 2016, le roadster à trois cylindres, fétiche du constructeur italien, prend une cure de redesign qui le rend à la fois plus musculeux et plus fin. Les modifications ne s’arrêtent pas là, mais touchent aussi au moteur.
A elle seule, elle représente plus du quart de la production de la marque MV Agusta. On parle bien sûr de la Brutale, le roadster fétiche de la firme italienne, au design emblématique, qui existe depuis trois ans aussi en version trois cylindres (lire notre test) plus abordable que l’original à quatre cylindres. Parmi les nombreuses sous-versions de cette dernière, c’est la Brutale 800 qui a droit pour 2016 à un renouveau conséquent.
La moto change en effet de look de manière subtile. Elle devient encore plus musculeuse, plus élancée, mais aussi plus fine. En témoigne entre autres le vide (!) sous la selle, qui n’est pas sans rappeler celui que l’on trouve sur la version « touristique » du trois cylindres, la 800 Turismo Veloce (lire notre autre test). Le phare avant passe aux LED et renforce de manière lumineuse sa forme de fer à cheval. Le triple pot d’échappement (trois cylindres) grandit, et de nombreux autres détails ont été retravaillés.
Le moteur conserve son vilebrequin dit contrarotatif, une caractéristique unique pour une moto de série, héritée des techniques de compétition et qui permet de réduire fortement l’inertie mécanique. Donc d’accélérer ou décélérer de manière foudroyante, et de même pour changer de trajectoire. Par contre, MV a retravaillé les entrailles en profondeur. Il est désormais conforme aux normes européennes antipollution et anti-bruit Euro 4, qui font leur apparition l’an prochain et sont plus strictes que les actuelles.
Dans le détail, ce nouveau Trepistoni de 798 centimètres cubes produit la bagatelle de 25% de couple (capacité à accélérer, en gros) en plus. Par contre, la puissance maximale est moindre, passant de 125 à 116 chevaux. Ce qui ne devrait pas être un drame et devrait au contraire donner encore plus le sourire aux pilotes se tenant au guidon de cette moto.
Enfin la Brutale 800 demeure la seule de sa catégorie (en-dessous de 1000 cc, et sans parler du DCT Honda qui est un animal différent) à proposer un dispositif permettant de changer de rapports de vitesses sans débrayer, en montant comme surtout en descendant les rapports. Il y a toujours aussi un accélérateur électronique, un contrôle de traction paramétrable et bien sûr un ABS déconnectable.
Pour le prix suisse, il faudra attendre encore un peu.
Par Jérôme Ducret, source comm. MV Agusta, images DR