Une motarde renoue avec les deux roues sur une CB 500 F

Publié le 22 avril 2016 par Jérôme Ducret, mis à jour le 10 mai 2016.

Test Honda

Une motarde renoue avec les deux roues sur une CB 500 F

Récit du test d’une des bécanes conçue tout exprès pour le permis A limité (A2 en Europe), avec la version renouvelée pour 2016 du modèle roadster.

L’idée de reprendre la moto me trottait dans la tête depuis pas mal de temps. La dernière fois, c’était il y a 11 ans. J’étais enceinte de 5 mois, attendant mon premier enfant. La peur de tomber l’avait emporté sur le plaisir de rouler. Deux garçons plus tard dont le second friand de balades avec son père, cette idée s’est faite pressante. La perspective de promenades à 4 en famille me semblait une bonne motivation. Tout comme celle de les épater un peu.

Mais après une si longue pause, il fallait trouver une moto à la fois maniable et sûre, pas trop puissante mais capable de suivre quand même, pas trop grosse mais suffisamment confortable pour m’emmener avec un passager. Cela tombe bien, ce type d’offre commence à fleurir chez différents constructeurs, et particulièrement chez Honda. La gamme des CB500 a été conçue dans ce but, mettre en selle les débutants et redonner goût aux anciens.

La CB500F m’emballe d’entrée, elle est vive, légère donc très adaptée aux femmes et aux petits gabarits. Avec mon mètre 72, mes deux pieds touchent aisément le sol, la direction se laisse manoeuvrer facilement, la puissance est modeste, donc facilement gérable, ce qui ne m’empêche pas d’emmener un jeune passager sans souffrir du manque de relance.

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Honda CB 500

L’ambiance n’est clairement pas sportive, les suspensions plutôt souples étant plutôt orientées vers le confort et la facilité. Tout comme le freinage, efficace mais pas violent, équipé d’origine de l’ABS. Voilà qui nous rappelle que l’idée d’Honda était de transformer cette nouvelle CB500 en reine du nouveau permis européen A2. La puissance ne dépasse donc pas le maximum autorisé, soit 48 chevaux. Un moteur bicylindre calé à 180 degrés qui lui aussi s’apprivoise facilement, cette puissance modeste arrivant de manière assez linéaire. Il perd par rapport à l’ancienne CB500 des années 90 en euphorie mécanique ce qu’il gagne en progressivité et facilité. Honda dit avoir travaillé la question sur ce millésime 2016. Il est vrai que le son sorti par le (très design) pot d’échappement est plutôt flatteur et que les reprises ne manquent pas de pep.

Et puis ce moteur n’est pas très glouton, puisque la consommation reste en dessous des 4,5 litres aux 100 kilomètres. De quoi séduire les revenants ou les nouveaux motards qui, comme moi, se soucient de l’environnement. De quoi également plaire aux motards roulant au quotidien, cette moyenne cylindrée s’avérant par ailleurs peu onéreuse à l’entretien et peu gourmande en consommables, alors qu’Honda promet une fiabilité égale à celle de sa devancière.

La nouvelle selle est plus sportive... et moins pratique.
La nouvelle selle est plus sportive… et moins pratique.

Au niveau des aspects pratiques, j’ai de la peine à comparer. J’apprécie les feux de panne actionnables au commodo droit, la petite place pour un antivol sous la selle et la clef équipée d’un antivol. Un plus pour éviter toute convoitise mal placée. Par contre, la selle en deux partie et surtout l’absence de poignées de maintien ne me donnent pas grande confiance pour, un jour, emmener un ou une passagère.

Une petite touche visuelle de sportivité pour 2016. aussi depuis l'arrière de la moto.
Une petite touche visuelle de sportivité pour 2016. aussi depuis l’arrière de la moto.

Avec sa finition soignée, sa ligne générale très réussie et son look de petite CB1000R, la CB500F flatte plutôt la rétine. Pour s’y remettre, pour la balade apaisée plus ou moins longue comme pour le quotidien sans y laisser sa chemise ou finir dans le décor, pas de doute : cette nouvelle CB reprend avec talent le flambeau de sa glorieuse lignée. Et dans son coloris orange étincelant, je la trouve tout simplement craquante.

Par Sylviane Pittet Léderrey, photos Sylvain Muller. Disponible de suite pour 6680 francs. Lire aussi notre test lors de la présentation de la machine en Espagne

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