Steven D’Elia perd son team avant la course de Dijon

Publié le 16 août 2016 par Jérôme Ducret.

Photos: DR.

STK 600 suisse

Steven D’Elia perd son team avant la course de Dijon

Le pilote novice suivi par actumoto.ch comptait retrouver ses sensations sur son circuit fétiche. Il a dû se résoudre à ne pas prendre part aux deux courses.

Après sa chute et sa fracture à Brno, après son retour difficile au Lausitzring en raison des suites de sa blessure, Steven D’Elia comptait sur la manche de Dijon pour se refaire une santé. Le pilote novice suivi par actumoto.ch dans sa première saison de Superstock 600 suisse a malheureusement à nouveau vécu une fin de semaine compliquée lors de l’étape française du championnat suisse.

« Dijon, c’est un peu mon circuit, j’y suis allé souvent, je m’y sens bien, c’est un tracé rapide, j’avais l’espoir de retrouver mes sensations », explique le Bullois. Las, c’est précisément après son arrivée sur place que son équipe (Kippax) lui a annoncé qu’elle ne pouvait plus lui fournir de soutien mécanique, jusqu’à la fin du championnat.

« Un des membres de cette équipe m’avait accepté pour cette saison, mais je crois que j’ai été victime d’un problème interne, explique Steven. Lors de la première course, je me suis aperçu que personne n’était au courant que je faisais partie de ce team. Ils m’ont quand même aidé, à Most, et ça s’est bien passé en course. Parce que je ne suis pas un pro, j’ai besoin qu’on m’aide quand il faut effectuer des réglages fins, qu’on me soutienne dans les choix à faire. »

 

Seul, sans mécano

Il s’est donc retrouvé seul face à sa Yamaha R6, qui était encore réglée pour la course précédente. Celle où il avait fallu changer pas mal de choses pour qu’il puisse la piloter malgré la douleur dans son épaule convalescente et la fatigue grandissante.

« Ca n’allait pas. Je n’avais pas de bon ressenti. Quand il fallait freiner fort au bout de la ligne droite principale, j’avais l’avant de la moto qui n’était pas stable. Et surtout je ne voyais pas ce que je devais faire. Si je devais changer mon pilotage, ou les réglages. »

Steven, Dijon
Steven, deuxième depuis la gauche, à Dijon.

Il  a fini par s’apercevoir que ses plaquettes de frein n’étaient plus efficaces. Mais n’a pas, du coup, pu faire les mises au point nécessaires. « J’ai quand même essayé de donner tout ce que je pouvais pour les qualifs, continue-t-il. Je me suis retrouvé en treizième place, sur quinze. »

 

Décision d’abandon

Démoralisé, il s’est dit qu’il n’avait dans ces conditions aucune chance de se battre pour obtenir un bon résultat, ou même pour prendre quelques points. « J’avais aussi encore une retenue psychologique, et même physique, après ma chute, précise Steven. Jusqu’à présent, je ne m’étais jamais rien cassé. C’était quelque chose de nouveau pour moi. »

Steven, Dijon
Steven réfléchit à sa fin de championnat.

Il  a annoncé à la direction de course qu’il renonçait à courir. « Ca aurait été trop frustrant, sur ce circuit que je connais et que j’aime. Un moment, j’ai vraiment pensé que j’allais arrêter ma saison là, comme ça (ndlr: il reste encore deux manches). Aussi un peu pour ne plus perdre d’argent pour rien. »

« En y réfléchissant un peu plus, je me suis dit que j’allais quand même courir à Brno. Pour la dernière manche de la saison. Là où je suis tombé et où je me suis fait mal. Parce que c’est un circuit que j’aime. Et peut-être pour exorciser cette mauvaise expérience. »

Et puis lors du retour, son téléphone a sonné. C’était un membre de l’équipe Kippax qui le rappelait. Pour lui annoncer que les problèmes internes avaient été réglés, et qu’il avait à nouveau une place aux côtés de l’autre pilote, Yannick Lüthi – qui court en Superstock 1000. S’il le voulait. « Je ne leur ai pas encore répondu. Je dois y réfléchir. Ils m’ont dit que je pourrai courir le week-end du 27 en Slovaquie. On va voir. »

Courses remportées par Adrien Pittet

En l’absence de Steven D’Elia, donc, la première manche a été remportée haut la main par le Vaudois Adrien Pittet (Yamaha R6). Un pilote qui a déjà une belle expérience et qui a couru dans le championnat mondial ainsi qu’au CEV espagnol en Moto2. Adrien a devancé de plus de neuf secondes Hans-Rudolf Regenass (Honda CBR 600 RR), qui a lui-même franchi la ligne d’arrivée 21 secondes avant Tiago Freitas (Kawasaki ZX-6r).

La seconde course revient également à Adrien Pittet, cette fois-ci devant Tiago Freitas, qui devançait Hans-Rudolf Regenass.

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