Les Aprilia RSV 4 et Tuono V4 évoluent pour rester au sommet
La nouvelle version Euro 4 de la superbike italienne conserve sa puissance et se dote d’un ABS de virage et d’un Downshifter. La Tuono V4 1100 évolue elle aussi.
Une seconde de moins au tour. Ca semble peu, mais dan sle monde des supesportives, c’est un progrès notoire. Selon le groupe italien Piaggio, propriétaire de la marque Aprilia, c’est le résultat tangible des améliorations apportées aux superbikes RSV 4 RR et RF pour 2017, par comparaison avec les versions 2016 de ces deux modèles. Les motos vienennt d’être présentées lors du dernier salon de la moto Intermot de COlogne, en Allemagne.
Tout d’abord, on précise que le moteur V4 avec des cylindres inclinés à 65 degrés change de manière invisible et se conforme aux normes antipollution Euro 4, plus sèvères, qui entrent vigueur l’an prochain. Mais ce bouillant quatre cylindres ne perd rien en termes de puissance maximale, qui culmine toujours à 201 chevaux (!). Le couple de pointe est lui aussi toujours de 115 Nm à 10500 tr/min. Ni d’ailleurs en efficacité un peu partout sur la plage de régimes, nous dit le communiqué. Au passage, l’allonge du moteur gagne 300 tours.
Le paquet d’aides électroniques connu sous le nom d’APRC, qu’Aprilia fut la première à développer pour une moto, est toujours présent. Il inclut un contrôle de traction paramétrable, un anti-wheeling, un Launch Control… et, nouveau pour 2017, un ABS dit de virage. Qui ne redresse pas la moto lors de freinages appuyés en pleine inclinaison.
Les RSV 4 reçoivent aussi un système d’assistance au passage des vitesses, en montant comme en descendant les rapports. Autrement dit, un Quickshifter doublé d’un Downshifter, en bon anglais. D’autres sportives en ont déjà un depuis peu (une ou deux années, chez Ducati ou BMW). Ce qui est ici particulier c’est que l’on peut passer à un rapport inférieur non seulement sans toucher l’embrayage, mais sans non plus « fermer » les gaz. Toujours cette quête du temps gagné bout de seconde par bout de seconde…
Enfin on ajoute qu’il y a pour la première fois sur ces V 4 un cruise control, et que c’est l’entier du paquet APRC qui progresse. Il se trouvait déjà au sommet de son art.
Les suspensions ont aussi été améliorées sur le modèle 2017 RF. Il s’agit de composants Öhlins mutiréglables, une fourche NIX d’ultime génération à l’avant, un amortisseur TTX idem à l’arrière. Pour les deux sous-versions on peut toujours aussi ajuster la position du moteur dans le châssis, l’assiette de l’arrière comme de l’avant.
Et pour la RF comme pour la RR 2017, les disques de freins avant sont plus épais, plus larges, et les pastilles on un coefficient de friction plus élevé.
Et bien sûr, un nouveau tableau de bord tout couleur fait son apparition. Comme sur nombre de concurrentes. Aprilia conserve cependant une petite avance avec son V4-MP, qui relie l’électronique de la moto à celle d’un smartphone. Et permet par exemple de régler virage par virage le aides électroniques. Pour les adapter à la configuration de tel ou tel circuit.
Si la RSV 4 évolue, la Tuono V4 1100, pourtant renouvelée en 2016, n’est pas en reste. Son électronique, semblable à celle de la sportive, devient elle aussi plus performante. Avec l’ABS de virage et le Downshifter compris.
Freins et suspensions font le même pas en avant que sur la RSV 4, et le V4-MP est doté pour la première fois sur une machine Aprilia d’une fonction permettant de recevoir des appels ou des messages par le biais d’un smartphone. Comme chez Ducati (oups).