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Le marché européen 2016 moto et scooter confirme sa reprise

La reprise se confirme en 2016 sur le marché européen de la moto et du scooter. C’est ce que disent les chiffres publiés récemment par l’ACEM, l’Association des constructeurs européens de motocycles.

Durant les premiers 8 mois de l’année, au moins 902791 trois- et deux-roues motorisés ont été immatriculés dans l’Union européenne. Un total qui ne prend pas en compte les données des pays suivants: la Bulgarie, la Croatie, Chypre, l’Irlande, Malte, la Roumanie et la Slovénie. Ni d’ailleurs la Suisse, qui n’est pas membre de l’Union européenne.

Le total représente une augmentation de 3,3% par rapport aux 874075 véhicules immatriculés durant la même période en 2015. On le constate sur le graphique ci-dessus, les barres bleu foncé représentant les chiffres de 2016, mois par mois, les plus claires ceux de 2015.

Par ailleurs, les évolutions les plus positives ont eu lieu dans des marchés clés de l’Europe. Ce qui veut dire par exemple un +10,6% en Italie, avec 167540 unités cette année. Ou un +8,6% pour ‘Espagne (111204 unités), +5,6% pour le Royaume-Uni (85409) et +2,5% pour l’Allemagne (130437 unités). En France, par contre, c’est la quasi stabilité (-0,1%, 173588 unités).

Plus précisément, les motocycles de type moto ou scooters ont crû de 6%. La différence par rapport au chiffre cité plus haut vient du fait qu’on ne prend pas en compte les cyclomoteurs, qui eux sont en baisse. Pour ce qui est des motocycles, la croissance est évidente partout, même en France (+1%, 115548 unités). L’ordre est le même que pour les chiffres cumulés avec l’autre catégorie.

Durant ces huit premiers mois, il y a eu 191644 cyclomoteurs immatriculés. Cela représente une baisse de 4,8%. Dans le détail, on a constaté cependant des hausses sur les marchés espagnols (+2,2%) et hollandais (+0,1). C’est en Pologne (-16,8%) que la baisse est la plus forte. Un signe que ce marché-là est en train de changer, et s’intéresse à des deux-roues plus gros.

Et qu’en est-il de la Suisse? On n’y constate pas à première vue le même phénomène. Au contraire, les chiffres publiés par motosuisse.ch montrent un fléchissement (-6,51%) pour la période janvier-septembre 2016 (41574 unités), en comparaison avec les mêmes mois l’an passé (44571).

En Suisse, moins bien qu’en 2015, mais mieux qu’en 2014

« J’explique ça par le fait qu’il était pour ainsi dire impossible de faire mieux, voire même aussi bien qu’en 2015, déclare Roland Müntener, importateur de la marque Moto Guzzi pour la Suisse, et l’un des membres éminents du comité des importateurs de motos et scooters en Suisse. L’année dernière, à part une météo exceptionnellement bonne, il y a eu une forte baisse de prix dans tout le secteur. IL s’agissait de compenser les fortes fluctuations des taux de change entre l’Euro et le Franc suisse. Cette année, les prix n’ont pas beaucoup augmenté, mais la ruée sur les modèles neufs en raison des prix s’essouffle. »

Il voit une deuxième explication, qui a pour nom Euro 4. Le coût de la mise à niveau de tous les modèles d’un constructeur pour respecter ces nouvelles normes anti-pollution et anti-bruit font qu’il y a eu tendanciellement moins de vraies nouveautés en 2016 que l’an passé. Et comme on s’en doute, les nouveautés, avec leur effet d’annonce, poussent les consommateurs à changer de moto ou de scooter. Et font donc progresser les totaux des immatriculations du neuf.

Roland Müntener précise par contre que, si l’on « efface » 2015, on constate en Suisse aussi une hausse des immatriculations de motos et scooters neufs. Par rapport à 2014, où on avait durant les mêmes périodes un peu plus de 40000 unités. Ce constat ne vaut bien sûr que pour les chiffres globaux, toutes marques confondues.