Les Vitpilen et Svartpilen 401, des motos « progressives »
Husqvarna a transformé ses deux concepts en deux nouveaux modèles, au design très marqué et essentiel. Sur une base technique, évidemment, KTM.
Husqvarna est une marque de moto d’origine suédoise. La société a émigré d’abord en Italie, puis a été reprise un temps par BMW, puis vendue à KTM, et pour finir s’est transférée près de la maison mère autrichienne. Tout ça pour dire que les deux nouveaux modèles (2017) présentés il y a quelques jours au salon de la moto EICMA à Milan portent des noms suédois. On a la Vitpilen 401, ce qui veut dire en gros « flèche blanche 401 ». Et la Svartpilen 401. Pour « flèche noire ».
Il s’agit d’une référence historique à un ancien modèle Husqvarna, la Silverpilen. Il date de la moitié des années 1950. Il s’agissait d’une moto légère, dépouillée dans son style, et assez sportive. Pour l’époque. Elle attirait pas mal de jeunes motards.
Ici, il ne s’agit pas de faire du rétro, expliquent les designers de Husqvarna, Maxime Thouvenin en premier, qui a mis au point le concept Vit- et Svartpilen. Mais de créer une moto « progressive ». Ce qui veut dire, semble-t-il, essentielle, dépouillée, facile à piloter, moderne dans ses bases techniques et son look. Avec un design absolument unique et reconnaissable au premier coup d’oeil. Comme une nouvelle marque naissant dans la marque.
On précise pour ceux qui l’ignorent que les Husqvarna actuelles sont des motos d’origine tout-terrain, qui ont toutes le même look de famille, qu’il s’agisse de motos de motocross, d’enduro ou de supermotard, quelle que soit la cylindrée et la catégorie.
Les deux nouvelles venues ne sont que les premières d’une longue série, annonce Husqvarna. Déjà parce qu’il y aura de nombreuses interprétations différentes. Et qu’un concept Vitpilen 701 existe déjà. Les chiffres 401 et 701 se référent à la cylindrée, sans être exacts. La lignée Vitpilen est résolument routière, aux contraire des Husqvarna SM, FC et TC.
Sous le look unique se cache cependant u coeur de KTM. De 390 Duke, pour être précis. D’où des chiffres différents, pour bien faire le distinguo. Mais la cylindrée est identique, les cotes du moteur aussi, et jusqu’aux valeurs de couple et de puissance maximales (44 chevaux). Pas de quoi fouetter un chat pour des monocylindres. Sauf que de belles accélérations devraient tout de même être disponibles, au vu du poids plume: 150 kilos sans le carburant (réservoir de 9,5 litres).
Les dimensions sont aussi les mêmes, du moins pour ce qui est de l’empattement (assez court, à 1357 mm) et de la garde au sol. Même remarque pour les suspensions WP – une maison fille ou soeur de KTM. Elles ne sont pas réglables, et ne se distinguent pas au premier coup d’oeil par leur sophistication. Mais WP sait construire des produits simples mais très efficaces, comme on l’a vu avec les petite KTM Duke.
Les freins sont du Brembo, ou plutôt des ByBre, soit la filiale indienne de la marque italienne. Avec un ABS Bosch.
Et le tableau de bord, tout rond, est lui aussi assez minimaliste, sans être pour autant spartiate. Enfin le phare avant possède un design lui aussi unique, entièrement à LED.
Au final, la Vitpilen se distingue par une position de conduite à peine basculée vers l’avant, des pneus Metzeler M5 assez performants sur route, et la couleur blanche. La selle est d’un seul tenant, avec un petit côté vintage ou futuriste, on ne sait pas trop.
La Svartpilen, elle, est passée du côté Scrambler de la force. Avec beaucoup de noir, des pneus plus tout-terrain (mais pas véritablement), des Pirelli Scorpion Rally STRs. Et une protection contre les cailloux, enfin à peu près, pour le phare avant. Il y aussi un porte-bagages sur le réservoir d’essence, et une selle en deux parties.
Si tout cela vous rappelle vaguement un certain Scrambler Ducati, ce n’est sans doute pas un total hasard. Mais on a bien dit « vaguement ».
Les prix ne sont pas encore connus. On sait par contre que les deux « flèches » arriveront en concessions vers la fin du mois d’octobre 2017.