La troisième génération des Guzzi V7 (à gauche)
Moteur retravaillé (vraiment), suspensions arrière aussi, contrôle de traction affiné… et une nouvelle sous-version en quantités limitées, la V/ III Anniversario.
Elle n’a pas l’air de changer visuellement. Mais la, ou plutôt les motos qui ont été présentées sur le stand du groupe Piaggio lors du salon de la moto EICMA 2016 à Milan représentent la troisième génération des Moto Guzzi V7.
Dans ses trois versions Stone, Special et Racer, modèles 2017, elle se veut un engin facile à conduire, idéal pour les débutants. Avec pour 2017 une V7 III anniversaire produite en série limitée (pas plus de 750 exemplaires), on en rajoute une quatrième.
Ce qui change surtout pour ces nouvelles V7, c’est le moteur. Et pas seulement parce que pour 2017 il est compatible avec les nouvelles normes antipollution Euro 4. Le travail accompli pour y arriver sur ce bicylindre refroidi par air est important. La cylindrée et les cotes restent identiques. Mais pour le reste, ça bouge! Cela va du circuit de lubrification au refroidissement, en passant par la refonte de la géométrie de certaines pièces internes, comme les pistons ou les cylindres. La central électronique de gestion de l’injection est aussi nouvelle. Même le vilebrequin a eu droit à une refonte pour donner plus de vivacité au propulseur en accélérant et, inversément, un meilleur frein moteur en décélération.
Au final, la petite Guzzi gagne bien 4 chevaux (de 48 à 52 max) et un peu plus d’un Newtonmètre, avec toujours des courbes d’utilisation de la puissance et du couple très linéaires. Du coup, la version jeunes permis de cette moto est différente de la version standard, puisque l’on a dépassé le seuil légal des 35 kW de puissance, limite à ne pas dépasser quand on a un permis A limité (A2 en Europe).
Certains rapports de vitesses ont de plus été améliorés, pour faciliter l’utilisation du couple du moteur quel que soit le régime auquel il tourne. L’ajout d’une sixième vitesse lors de l’arrivée de la V7 II avait déjà bien fait progresser les choses (lire notre test).
Les deux silencieux d’échappement sont chemisés sur la version 2017. Comme sur les Moto Guzzi V9 et les Triumph Street Twin, cela donne une meilleure isolation thermique pour la surface extérieure chromée, qui devrait bleuir beaucoup moins vite.
Outre l’ABS, le contrôle de traction apparu lui aussi sur la V7 II est désormais réglable sur deux niveaux, et même désinsérable.
La partie cycle n’est pas en reste, puisque la géométrie de la colonne de direction est optimisée pour une conduite plus… tout si l’on en croit le dossier de presse. Les suspensions non pas antérieures mais postérieures sont nouvelles, des amortisseurs KYB réglables en précharge et disposés de manière plus horizontale. Selon les ingénieurs responsables, cela améliorerait la qualité et le confort de l’amortissement, même à deux. C’est déjà ce qu’ils avaient affirmé (enfin, ceux qui avaient développé la V7 II) lors de la précédente incarnation, et l’amélioration n’était pas flagrante. Il faudra tester sur route.
Les positions de conduite du passager et du pilote gagnent aussi en ergonomie.
Enfin les retouches esthétiques apportées à la Stone, à la Special et à la Racer doivent permettre d’encore mieux les distinguer. On vous fait grâce de tous les détails. Mais la Stone a par exemple droit à une écran-cadran unique, déporté, tandis que toutes les autres en comptent deux. Et la Special, elle, est munie de série d’une barre de maintien pour passager.
Prix et disponibilités suisses encore à venir.