Test Suzuki

Suzuki GSX-S 750, la moyenne cyclindrée qui voit en grand

En marge de l’essai de son fer de lance GSX-R 1000 (lire notre article), Suzuki organisait également un test de sa dernière GSX-S 750. Celle qui devra affronter le marché hautement concurrentiel de la Naked de moyenne cylindrée. Cette essai a eu lieu sur les routes de la banlieue lisboète, au Portugal, et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce fut une belle surprise !

Visuellement d’abord, les lignes de la belle sont un savant mix entre courbes et lignes acérées qui lui confèrent un look moderne et décidé propre à la tradition de la marque au S. Son optique retravaillée vient renforcer son côté sportif. Sa selle courte souligne son look compact et dégage un sentiment d’agilité qui se vérifiera lors de la conduite. On note aussi que des progrès ont été faits par rapport à la GSR 750.

Disponible en 3 coloris, rouge, bleue et une version black qui diffère légèrement en termes d’équipement, elle saura séduire son public. Son instrumentation est relativement intuitive et la sélection des différents menus (4 niveaux de contrôle de traction, par exemple) sont facilement accessibles depuis le comodo.

La lecture des informations quant à elle se fait en un coup d’œil sur le large display digital. Voilà pour les présentations statiques, une fois que tout est dit ou presque, il ne reste plus qu’à enfourcher la belle et partir découvrir du pays à son guidon!

Réservoir large

Il faut un petit temps d’adaptation avant de trouver la bonne position de pilotage. Le très large réservoir nous donne une position de grenouille qui empêche de se sentir parfaitement en confiance au début. Ce sentiment se dissipera vite après les premiers kilomètres.

Le moteur est très coupleux et plein à tous les régimes et le ronronnement de son 4 cylindres en ligne est plaisant. On soulignera ici que le bruit est une des nouvelles nombreuses contraintes imposée par la norme Euro 4, ce qui pousse les ingénieurs à plus de créativité pour ne pas dénaturer complètement la signature sonore de leur machine.

Dans le cas de la GSX-S, l’airbox a été redessinée afin d’en améliorer les entrées d’air (ce sont elles qui sont responsables du bruit) et qui se traduit par un son de succion lorsque l’on sollicite franchement la poignée de gaz. Bruit qui vient s’ajouter à la sensation de vitesse, un vrai plaisir !

L’électronique embarquée est appréciable et intervient avec tact et de façon peu invasive. Les conditions de route dans les sous-bois et en bord de mer étaient piégeuses ce jour-là, avec notamment des taches d’humidité et des températures relativement basses pendant la matinée. Le contrôle de traction a fait le job en dégageant toujours une grande sensation de sécurité, fort appréciable ! Idem pour l’ABS qui vient en soutien aux étriers radiaux Nissin, proférant un freinage mordant et progressif, sans à-coups ni vibration de l’avant-train.

D’une légère pression sur le guidon

Le châssis est quant à lui précis et agile. La moto se conduit par légères pression sur le guidon et elle se montre à l’aise tant dans les petites épingles en montée que dans les grandes courbes rapides. De la conduite se dégage toujours cette impression de sécurité et de maîtrise qui font de cette Naked la partenaire idéale pour un public large et varié.

C’est en effet la monture idéale pour des jeunes qui désirent faire leurs premières armes sur la route, pour les femmes expérimentées qui trouveront une moto légère, maniable et livrant son lot de sensations fortes, ou pour les motards aguerris qui cherchent à se faire plaisir avec une moto parfaitement équilibrée et un package qui tient vraiment la route. Mais il n’y aura pas de version bridée à 35 kW pour permis A limités.

Pour ce qui est des performances, qu’on ne parle pas ici de manque de puissance dû à la cylindrée moyenne, car le « sept et demi » fait largement le job. Comme dit précédemment, l’essai a été réalisé au Portugal en l’absence complète de radar et de force de l’ordre et donc avec le rythme qui convient à ces conditions. A aucun moment un manque ne s’est fait ressentir, et la belle en avait encore largement sous les soupapes.

Et enfin last but not least, le prix de la machine est absolument correct puisque la GSX-S A est affichée à CHF 9’795.- et la version zA à CHF 9’995.-. A ce prix et avec les arguments présentés, nul doute que la GSX-S devrait faire du bien et aider Suzuki à retrouver une position plus en phase avec la qualité des motos proposées.

Galerie photo: Suzuki GSX-S 750

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