La SWM SM 125 R, un petit supermotard bourré de caractère

Publié le 26 mai 2017 par Jérôme Ducret.

Photos: DR.

Test SWM

La SWM SM 125 R, un petit supermotard bourré de caractère

La firme italienne a repris une base éprouvée et fun, provenant de Husqvarna. Elle l’a habillée et l’a passée en Euro 4, sans perdre au passage la verve de l’engin.

On ne va pas refaire ici le gag éculé du SM ne voulant pas dire sado-maso. Par contre la SWM SM 125 R mérite pleinement le qualificatif de supermotard. Cette petite moto pleine de caractère est une nouveauté 2017 dans le giron de la marque italienne. Tout à la base, elle reprend et améliore ce que Huqsvarna avait fait jusqu’en gros en 2013, avec sa SMT 125. Puis Husqvarna a changé de propriétaire, a quitté l’usine du lac de Varese, au nord de l’Italie… et SWM est venu s’y installer vers 2013-2014.

Aujourd’hui, des dizaines de SM 125 R sont montées à la main sur la chaîne de production de Varese (Biandronno, en fait), signe que le constructeur pense avoir trouvé un produit qui va faire du volume avec cette petite moto. Petite, mais sérieuse dans son approche du pilotage. Sans renoncer pour autant à être fun. Et il faut avouer qu’elle a un sacré look, cette 125.

Notre test n’a duré que deux heures et nos n’avons pas pu aller l’essayer en piste. Mais sur la route, elle n’a pas démérité.

SM 125
Le poste de commande est spartiate, et le contacteur est caché en haut à droite. Notez le câble de frein en acier tressé.

Tout d’abord, il faut lancer la jambe assez haut pour grimper en selle. Une fois assis, par contre, l’entre-jambe est très fin et on pose au moins un pied à terre sans souci. Et manoeuvrer cette moto de 120 kilos (sans les pleins) sans le moteur est simple comme bonjour.

Le contacteur est un peu mal placé, caché derrière les câbles, qui à leur tour cachent le petit tableau de bord digital. Mais la moto démarre sans kick, et sans coup férir.

SM 125
Le SM 125 R répond au doigt et à l’oeil, et bien sûr aussi aux repose-pieds.

Cet engin n’est bien sûr pas un monstre de puissance, mais il donne tout ce qu’il peu donner avec la législation actuelle et les normes anti-pollution Euro 4 pour un 125 centimètres cubes. Il répond très rapidement à votre demande d’ouverture des gaz, et est relativement souple bas dans les tours pour un monocylindre. Dans ce régime-là, il n’y a par contre pas beaucoup de couple. Pour trouver de quoi accélérer décemment, il faut faire grimper le petit mono au-delà de 7000 tours. Et là, on lui découvre une belle vigueur, qui monte presque jusqu’au rupteur, vers 11500 tours.

Avec ça, vous pouvez viser le 110 km/h sans trop d’effort. En restant calme sur le guidon, car la SM 125 R est non seulement légère, elle est aussi agile et pas toujours très stable de l’avant quand on dépasse les 100 km/h.

SM 125
Suspensions asiatiques de qualité signées Fast Ace, et bon étrier de freins.

En revanche, très étroite, elle se faufile partout avec grâce. Et sa partie-cycle est compétente. On peut incliner la moto en virage à loisir. Sur les petites routes garnies de virages, de montées et de descentes, la petite SM est précise et suit toutes vos impulsions au doigt et à l’oeil (et aux repose-pieds).

Freinage combiné

Le freinage, quant à lui, est largement assez puissant pour le poids et la puissance de cette machine. Un bon point est attribué au système combiné arrière-avant, qui autorise les blocages de la rue arrière. Parce qu’Euro 4 impose l’ABS pour les motos à partir de janvier 2017, mais ne le rend pas obligatoire pour les huitièmes de litre. Dans cette catégorie, on peut très bien remplacer l’antiblocage par un freinage combiné, et c’est ce qu’a fait SWM.

Lorsque l’on presse le levier de frein arrière, on actionne aussi un peu le frein avant. L’inverse n’est par contre pas vrai. Encore une fois, nous n’avons pas pu tester sur circuit pour valider ce système en utilisation supermotard.

SM 125
Le monocylindre à refroidissement liquide, et juste derrière (à gauche sur l’image, encore dans les limites du cadre principal rouge en acier, la centrale de freinage combiné.

Au bout d’une cinquantaine de kilomètres, on remarque que la selle est plus que dure. C’est un vrai accessoire de supermoto. Il y aurait pourtant certainement de quoi faire beaucoup plus de kilomètres, car le moteur ne semble pas très gourmand en carburant. C’est du moins l’impression qu’il nous a laissé après avoir servi pour plusieurs tours de test sans avoir besoin d’essence à chaque passage à l’usine SWM. Nous ne pouvons pas être plus précis, car il n’y a pas d’indicateur de consommation sur le tableau de bord. Ce dernier comprend cependant un compte-tour digital bien lisible, et les indications usuelles, sans fioriture. Pas d’indicateur de rapport de vitesses engagé, par exemple.

Dégagement de chaleur bien contrôlé

Un autre aspect bienvenu est le peu de chaleur qui se dégage du monocylindre à refroidissement liquide. La moto est équipée de deux radiateurs qui remplissent bien leur office. Et d’un bouchon de réservoir qui n’est pas sur charnière, mais qui reste attaché à un fil de plastique, comme sur les motos d’enduro.

SM 125
On voit les deux radiateurs, qui fonctionnent parfaitement.

Au final, ce supermotard pour débutants est joliment construit, agile, son moteur n’est pas ridicule, et le freinage est puissant pour la catégorie. De quoi justifier le tarif, qui n’est pas donné.

Commentaires4 commentaires

4 commentaires

  • wrzosek

    ayant acheté cette moto pour avoir parcouru 1100KM , la moto a de gros probléme de demarrage cela fait deux fois deja quelle part chez le mécano , pas cool pour ma période de vacances , j ai pratiquement pas reussi a m en servir , j espére qu il vont pouvoir resoudre ce probléme , et surtout prendre la garantie en compte , car j ai deja payé 100EUROS de ma poche , vive SWM

    • Jérôme Ducret

      Bonjour

      Dans notre expérience – limitée dans le temps – nous n’avons pas constaté de problème sur la 125. Mais l’injection de la Superdual que l’on nous a prêtée était par contre très mal réglée. En Suisse, nous n’avons pas eu d’écho négatif quant au travail des concessionnaires. Jusqu’à présent.

  • Godfroid

    Bonjour je voulais savoir ou ce m’étais la durite d’huile qui est du bocal d’huile en dessous du amortisseur et la durite je ne c’est pas ou elle vas ensuite pouvez-vous m’aider c’est très important merci

    • Jérôme Ducret

      Bonjour

      Désolé, mais nous ne sommes pas mécaniciens! VOus devriez vous adresser à un spécialiste de la marque.

      Bonne soirée à vous

      Jérôme Ducret, rédacteur responsable

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Created with love by netinfluence agence digitale
Abonnez-vous à notre newsletter mensuelle
Suivez l'actualité du monde de la moto, les nouveautés et l'agenda des événements