Sherwood, le meilleur freestyler du moment, sort le grand jeu à Genève, tout comme Ricky Carmichael
Le Néo-Zélandais a régalé le public de Palexpo d’un double backflip avec un trick au milieu. Et l’ambassadeur du Supercross de Genève, meilleur pilote de cross US de tous les temps, a gagné son duel contre son compatriote Josh Hill, qui pilotait une Alta électrique. En SX1, Marvin Musquin a raflé la première finale. Et en SX2, c’est le Français Nicolas Dercourt qui a eu cette joie – le Suisse Killian Auberson est troisième.
Il a sorti le grand jeu à Genève pour sa première apparition au Supercross international, dans la halle principale de Palexpo. Le Néo-Zélandais Levi Sherwood est l’un des, si ce n’est le meilleur représentant du Freestyle motocross actuellement sur la planète.
Il est venu animer le show FMX pour cette édition 2017 de la manifestation sportive, aux côtés des habitués Mat Rebeaud, grand maître de cérémonie, d’Edgar Torronteras, de Taka Higashino, Gilles Dejong, Brice Izzo et Vicky Golden.
Sherwood se produit au Supercross de Genève en exclusivité européenne. Et c’est la première fois qu’il met ses roues sur la terre de Palexpo. Il avait promis une figure de haut niveau, et il a tenu sa promesse. Après un concours de « whips » où toute la troupe a amusé la galerie, et un joli « tchou-tchou », Levi a pris ses marques, puis a réalisé un magnifique double backflip. Cette figure, dans laquelle on fait tourner la moto et le pilote deux fois en arrière avant d’atterrir, et est déjà difficile. Et Levi Sherwood l’exécute à merveille en prenant peu d’élan. Mais il en a rajouté une couche en l’exécutant une seconde fois, avec un trick de bras entre les deux boucles (photo ci-dessus). Le public a manifesté son approbation par un tonnerre d’applaudissements.
Levi, lui, est resté cool, comme il semble toujours l’être…
La parade des « kids »
Le show FMX est une tradition au Supercross. Il en est cependant une autre, qui avait disparu et que les organisateurs ont fait revivre pour cette édition 2017. C’est de faire défiler des enfants sur la piste, au guidon de leurs petites motos. Seize jeunes talents (entre 9 et 12 ans) du motocross suisse ont été sélectionnés et préparés par Mat Rebeaud (lire notre article). Ils ont eu droit à deux tours de piste complets entre les demi-finales de la catégorie SX2 et celles de la catégorie SX1.
Leur guide dans l’arène de Palexpo n’était autre que le célèbre Ricky Carmichael, le plus grand pilote de tous les temps en cross américain, avec 150 victoires.
Ricky est aussi cette année l’ambassadeur du Supercross international de Genève. Et il s’est fait un plaisir de conduire la petite meute de jeunots sur les « jumps » et les « whoops ».
« Bien sûr que je sais très bien qui est Ricky Carmichael, commente après coup le Genevois Eliot Vidalenc, 9 ans et demis (presque 10), vice-champion suisse en Kids 65 cc. On n’a pas pu parler avec lui, il ne sait pas le français. Mais c’était super, ça faisait un petit quelque chose de spécial de le suivre comme ça. » Son seul regret, c’est de ne pas avoir pu faire sept tours de piste, plutôt que deux…
Nouveau, le duel
Cette édition 2017 était aussi l’occasion de tester une première en Europe. Sous la forme d’une série de duels opposant des pilotes un contre un sur un seul tour de piste. On avait annoncé huit participants, il furent au final quatre. L’Américain Josh Hill, au guidon d’une Alta électrique – une autre première à Genève – le célèbre Ricky Carmichael, plus les deux Suisses Tim Jaunin et Yohan Cortijo. Au final, ce sont les deux Américains qui se sont mesurés l’un contre l’autre. Carmichael ne l’a emporté que lors de la « revanche », après que chacun a remporté une manche.
Auberson troisième en SX2
Sinon, la première finale du SX2 a vu le Vaudois Killian Auberson, prince de Genève 2012, monter sur la troisième marche du podium. La course a été gagnée dans le dernier tour par le Français Nicolas Dercourt. Ce dernier a dépassé peu de temps avant le finish son compatriote Thomas Do.
Do a dû exécuter les derniers tours avec un petit filet en plastique coincé dans sa roue arrière. Il a avoué après la finale qu’il ne pouvait du coup plus utiliser son frein arrière, et qu’il n’avait pas vu Dercourt remonter. Le rival de Do, Irsuti, a dû se contenter de la quatrième place. Josh Hill était annoncé partant pour le SX2 sur son Alta électrique, mais il y a finalement renoncé, en raison d’un problème d’amortisseur sur sa moto.
Killian était un peu frustré de sa pourtant bonne troisième place. « Je n’étais pas à 100 pourcent de mes capacités, mais je n’ai pas voulu commettre de faute en prenant trop de risque. On verra ce que je pourrai faire demain (ndlr: aujourd’hui, samedi). »
Les deux autres Suisses en lice, Tim Jaunin et Yohan Cortijo, ont dû passer par les repêchages. Ils ont fini seizième, respectivement quatorzième de la finale du vendredi.
Musquin dominant en SX1
En SX1, le Français Marvin Musquin (trois fois roi de genève) a dominé la première finale, vendredi soir. Normal, c’est l’un des prétendants actuels au titre US. Un autre Américain aussi très affûté dans le championnat, Jason Anderson, qui posait ses roues pour la première fois à Genève, a tout tenté en début de course pour surclasser Musquin. Mais ce dernier a fini par prendre la large. Anderson a terminé deuxième, devant un autre habitué du Supercross de Genève, l’Américain Justin Brayton (quatre fois roi).
Et le Français Cédric Soubeyras, champion en titre du SX Tour, a réussi à se placer quatrième.
Pour d’autres infos, on peut aller faire un tour sur la page internet du Supercross.
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