Le BMW C Evolution, silencieux, efficace
Le seul maxi-scooter électrique du marché s’adresse à une clientèle plutôt exigeante. Nous avons testé le BMW C Evolution dans sa nouvelle version Long Range, dotée d’une plus grande autonomie.
Autant le dire tout de suite: pour les constructeurs de deux-roues motorisés, la traction tout électrique ne représente pour l’heure qu’une infime fraction du marché. Fraction qui ne semble pas (encore?) promise à un grand avenir, contrairement à ce qui se passe dans le domaine de l’automobile. Et en attendant peut-être l’arrivée d’une Harley-Davidson écolo promise pour 2020. Il existe néanmoins déjà des motos et des scooters mus par les électrons qui sont bien conçus et qui trouvent preneurs. Comme par exemple le BMW C Evolution, maxi-scooter de la marque à l’hélice, que nous avons pu tester grâce à la concession Littoral Motos à Cortaillod NE.
Lourd mais facile
Cet engin est esthétiquement assez proche des autres maxi-scoots BMW, les C 650. Il s’en distingue par un coloris unique résolument futuriste mêlant l’argent et le vert fluo. Et bien sûr par un moteur électrique et des rangées de batteries placées dans le cadre. Le C Evolution ne fait pas partie des poids plume (275 kg), mais son centre de gravité est placé bas. On arrive donc sans peine à le faire tenir en équilibre et à le déplacer sans le moteur.
La position de conduite est confortable, la selle étant assez bien rembourrée et le guidon étant placé à la bonne distance pour garantir un maintien du buste droit et des bras relâchés. La largeur de l’assise peut toutefois gêner les personnes ayant de petites jambes quand elles veulent poser pied à terre. L’espace de rangement sous la selle ne renfermera qu’un casque, pas deux.
On apprécie le large écran en couleur, très lisible, la place laissée à un éventuel passager et la présence d’une prise de recharge 12 Volt à l’avant. Il n’est par contre pas possible d’écouter de la musique en roulant par ce biais. C’est presque dommage, au vu du silence de fonctionnement.
Le propulseur est très vigoureux et accélère fort dès l’ouverture des «gaz» à la poignée droite. Sa fougue est cependant maîtrisée grâce à une régulation électronique sophistiquée. Quatre modes de pilotage s’offrent à vous, qui influent sur l’arrivée de l’accélération, sur la consommation d’électricité et sur la plus ou moins grande présence du frein moteur (simulé). De ces quatre modes, celui qui est baptisé Sail est le seul où le frein moteur, inexistant, ne permet pas de récupérer de l’énergie en roulant.
L’autonomie annoncée, jusqu’à 160 km pour la version «Long Range» testée, est en réalité un peu supérieure à 120 km, en moyenne. La vitesse est quant à elle limitée à un peu moins de 130 km/h. A cette allure, le C Evolution est stable, mais son petit pare-brise n’enlève que partiellement la pression de l’air.
En ville et sur les petites routes, ce maxi-scooter est non seulement très efficace, mais il est aussi plaisant. Les freins sont au top, et la machine est fun dans les enfilades de virages.
Un scooter premium
A 16 410 francs dans cette version «Long Range» (1760 de moins pour la version standard, qui est accessible avec un permis A1), ce véhicule n’est certes pas bon marché. Et il ne sera pas idéal pour les longs voyages, on l’a compris, même si les stations de recharge se multiplient – mais cela prend du temps: 3h50 pour 80%. Le caractère premium de ce maxi, son côté exemplaire et fun, font qu’il s’en est tout de même immatriculé 58 nouvelles unités en Suisse l’an passé.