Nicolas Brabeck, résidant en Suisse, participe au Dakar 2019
Le vaudois d’adoption figure dans la liste des coureurs moto inscrits pour cette nouvelle édition du plus célèbre des rallye-raid, qui se déroule cette année entièrement au Pérou. Un terrain qu’il connaît déjà.
Il y a un pilote suisse qui court le Dakar (pour la première fois) 2019, et c’est le Genevois Hugo Lopes (lire notre portrait), mais il y a aussi un résident suisse, Nicolas Brabeck, qui en est à son quatrième Dakar! Nicolas a officiellement la nationalité autrichienne, mais il est né au Chili en 1977, a grandi en Suisse, y a fait ses études, et y habite à nouveau depuis un peu plus d’une année, à Paudex (VD). Et sa femme est suisse.
Nicolas, que nous avons rencontré en décembre dernier dans un café lausannois, porte cette année le numéro 74. Sur sa moto, très peu de sponsors, mais le nom bien visible d’une association caritativo-humanitaire baptisée Leon. Cette petite association a été fondée par six amis, dont le couple Brabeck-Letmathe. Son but est de soutenir des projets éducatifs dans le monde, que ce soit au Cameroun, au Vietnam, en Namibie ou au Pérou, notamment. Et ce en aidant directement des jeunes gens, des familles, des enfants, ou au travers de projets locaux déjà existants.
Cela veut dire que Nicolas finance lui-même sa participation au Dakar – « avec aussi l’aide de ma femme », ajoute-t-il. Il est actuellement investisseur et conseiller indépendant. Il fut cadre chez Coca Cola. Et i ne fait pas mystère de son origine familiale. « Oui, je suis le fils de Peter Brabeck. » L’ancien PDG du groupe Nestlé, avec qui il partage depuis qu’il est enfant une passion pour le désert et les expéditions de découverte dans le désert. « Mon père fait de la moto, ma mère aussi », précise Nicolas. Et c’est en 1991, lors de l’une de ces vacances-expéditions, que le jeune Brabeck tombe dans le désert nord-africain sur les traces du rallye Paris-Dakar de 1990, celui qui est passé par la Lybie. « Mon rêve a commencé à ce moment », conclut Nicolas Brabeck.
Il finance lui-même son Dakar, mais il n’est pas inscrit dans la catégorie des pilotes individuels sans assistance. Il a confié cette tâche à Casteu Adventure. « Je ne suis pas très bon en mécanique, ce n’est pas mon truc », explique-t-il.
Ce n’est pas un novice du rallye, puisqu’il a participé à divers championnats nationaux en Amérique du Sud, à l’OiLibya Morocco Rally, et bien sûr au Dakar lui-même. La première fois, en 2014, il a dû abandonner lors de la cinquième étape. Puis il a terminé 68ème en 2016, et 59ème l’an dernier. Cette année, il porte le numéro 74 (Hugo Lopes, lui, a le dossard 62).
Le pilote de Paudex sait comment entretenir son corps. Il a été basketteur professionnel en Suisse, pratique le vélo Downhill, l’alpinisme, le surf, le mountain-bike, le kite-surf et le Pilates. Pas forcément dans cet ordre.
« Il y a un intérêt certain pour le rallye-raid en Suisse, comme dans d’autres pays européens, commente-t-il. Mais les gens chez nous ne savent par contre pas vraiment comment cela se passe concrètement, ce que cela implique de devoir naviguer dans ce genre de territoire. Je soutiens tout ce qui peut faire mieux connaître cette discipline en Suisse. »
Et sur le temps que prend la préparation et la participation à un rallye de la trempe du Dakar, « Il faut savoir s’organiser, et cela prend pas mal de temps, mais si l’on est motivé, et si l’argent n’est pas trop un souci, c’est possible. Ma philosophie, c’est de profiter à fond de cette expérience, à chaque fois, quel que soit mon résultat final. J’ai le sourire depuis le début du Dakar, et jusqu’à la fin. Même quand les conditions sont difficiles. C’est un plaisir de pouvoir le faire! »
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