Dakar étape 2, le réveil des KTM et la victoire de Walkner
Le vainqueur de l’édition 2018 remporte la spéciale entre Pisco et San Juan Marcona, devant les pilotes Honda Ricky Brabec et Joan Barreda. Ce dernier reste en tête du général. Le résident suisse Nicolas Brabeck est 70ème, et le Genevois Hugo Lopes 89ème.
Les choses se sont corsées au Pérou au deuxième jour du rallye. Le Dakar étape 2 se jouait dans les dunes et le bord de mer entre Pisco et San Juan Marcona, soit au bas mot 553 km, dont bien 342 de spéciale chronométrée. Les voitures ouvraient la trace, suivies par les motos.
Au petit jeu de je dépasse les quatre roues en étant le premier à m0élancer, le pilote espagnol Joan Barreda, vainqueur de la première étape et leader au général, a fait ce qu’il fallait pour garder son avance. En terminant troisième de cette deuxième étape, l’officiel Honda, qui avait dû abandonner en 2018, est toujours leader.
Mais c’est bien l’Autrichien Matthias Walkner (photo ci-dessus), pilote Red Bull KTM et vainqueur du Dakar 2018, qui s’est montré le plus rapide, avec 22 secondes d’avance sur le coéquipier de Barreda, Ricky Brabec. Celui-ci est par conséquent troisième du classement général.
Un autre gros bras de l’armada KTM, l’Australien Toby Price, qui avait remporté le Dakar en 2016, et qui a subi une blessure au poignet peu de temps avant le début de cette édition 2019, a donné le maximum. Il réussit à joindre le bivouac en quatrième position, à un peu plus de 3 minutes de son coéquipier Walkner. Et au coude à coude chrono avec le Chilien Pablo Quintanilla (Husqvarna officielle). Sam Sunderland (KTM officielle pour lui aussi, vainqueur 2017) étant sixième.
Si les KTM et les Honda ont brillé en cette deuxième journée, ce fut moins le cas pour les Yamaha. Adrien Van Beveren, le mieux classé des « bleus », quatrième de la première étape, manquait clairement de vitesse de pointe. La faute peut-être à un choix de démultiplication différent, les Yamaha officielles n’ayant que cinq vitesses sur ce Dakar 2019, contre 6 pour les KTM. Adrien n’a pu faire mieux que septième du jour, à plus de 9 minutes du vainqueur.
Deux autres prétendants à la victoire finale, les pilotes Honda Paolo Gonçalves (2ème en 2015, sixième en 2018) et Kevin Benavides (deuxième l’an passé), semblent avoir plus de peine cette année. Ils sont onzième, respectivement huitième de l’étape du jour, et occupent exactement les mêmes places au général.
La meilleure femme du peloton demeure l’expérimentée Laia Sanz (KTM), 27ème de cette étape.
Plus loin dans le classement, les deux pilotes suisses (ou presque suisse), le Genevois Hugo Lopes et le résident autrichien de Paudex Nicolas Brabeck, ont continué leur petit bonhomme de chemin. Nicolas, qui a un peu levé le pied par rapport à la première étape, est 93ème, et Hugo, qui l’a devancé, 86ème. Ce qui est loin d’être ridicule. Nicolas Brabeck expliquait à la fin de l’étape qu’il avait perdu beaucoup de temps à chercher un « waypoint » (point de passage GPS obligé) quelque quinze kilomètres avant la fin de la spéciale. « Je n’étais pas le seul, il y avait aussi un groupe de moto et des camions… »
On signale que déjà quelques pilotes moto ont abandonné.