Kawasaki lève le voile sur sa Z H2 suralimentée
Au salon automobile de Tokyo, les « verts » laissent filtrer des images et des détails techniques de leur nouvelle déclinaison de la technique du compresseur sur une moto. Cette fois-ci sur une nouvelle Naked, qui développera 200 chevaux et 137 Nm de couple, potentiellement compatibles avec les futures nouvelles normes anti-pollution Euro 5.
Le nom était déjà plus ou moins connu: Z H2. Mais Kawasaki, à l’issue de l’édition 2019 du salon automobile de Tokyo, a donné plus d’informations sur ce nouveau modèle de moto, qui devrait faire partie de la gamme 2020. Et qui sera le quatrième modèle récent du constructeur japonais à utiliser la technique du compresseur.
Cette technique, dans sa forme moderne, est apparue chez Kawasaki il y a quelques années sur la sportive H2 (et sa version réservée à la piste, la H2R). Puis elle a été utilisée pour une sport-touring, la Ninja H2 SX (lire notre essai).
Et voici qu’elle s’applique à présent à un roadster, soit à une moto sans carénage, qui fait donc partie de la famille Z, comme les Z 125, Z 400, Z 650, et Z 900 (on ne sait pas pour combien de temps encore la Z 1000 sera au catalogue).
En très, très résumé, la technique du compresseur telle qu’appliquée ici fait appel à une petite turbine placée entre l’arrivée d’air du moteur et la chambre de combustion, et qui booste la combustion en comprimant l’air, en tournant à une très grande vitesse. Cela donne plus de puissance, plus de couple, mais aussi, selon les spécifications du moteur, une meilleure efficacité, et donc une consommation d’essence moindre, ou en tout cas pas plus élevée. Et cela permet du même coup de contenir les émissions polluantes sortant dudit moteur.
On voit donc le bénéfice qu’une marque comme Kawasaki peut tirer de la suralimentation (l’autre nom pour l’usage d’un compresseur) sur une moto orientée vers les performances sur route et qui devra bientôt passer le test des futures nouvelles normes anti-pollution Euro 5, plus sévères que les actuelles Euro 4. Euro 5 doit entrer en vigueur en Europe graduellement, à partir de 2020.
La Z H2 adopte le même langage visuel que ses petites soeurs, avec un avant ramassé, prêt à bondir, et un arrière effilé et remontant. On voit aussi que Kawasaki continue à utiliser un cadre en treillis d’acier, apparu sur la H2 et généralisé depuis à une grande partie de la famille Z (pas la Z 1000). Il apporte rigidité et légèreté avec lui.
On voit aussi que le conduit d’entrée d’air du compresseur se trouve bien exposé sur le flanc gauche de la moto, ce qui confère un design légèrement asymétrique à cette Z H2. Les précédents modèles H2 étaient tous carénés, ce qui fait qu’on ne le voyait pas.
La cylindrée, selon Kawasaki, est de 998 cm3 (entre les 948 de la Z 900 et les 1043 de la Z 1000), et il s’agit bien sûr d’un moteur à 4 cylindres en ligne refroidi par liquide, avec double arbre à cames en tête et 4 soupapes par cylindre. La puissance maximale quant à elle culmine à 200 chevaux (à 10000 tr/min), pour un couple maximal de 137 Nm (à 8500 tr/min). On a encore un classique embrayage multi-disques à bain d’huile. Mais par contre un moins classique système dit « dog ring » pour les changements de rapport, issu de la compétition, plus compact et plus fluide que ce que l’on trouve la plupart du temps sur une routière.
Le pot d’échappement est majestueux, ou très gros, c’est selon la perspective que l’on adopte. Mais il contribue certainement au fait que la moto, pour l’instant homologuée pour Euro 4, soit déjà compatible avec Euro 5.
Les suspensions sont confiées à des éléments Show finement ajustables, les freins sont des Brembo sportifs à l’avant (M4.32), et ainsi de suite.
Une centrale de mesures inertielle à six axes couplée à un accélérateur électronique et à un ABS de dernière génération font que les aides électroniques au pilotage sont au goût du jour: anti-patinage et ABS sensibles à l’angle d’inclinaison de la moto, Launch Control (ben oui, avec un compresseur, faut réussir ses départs sur piste), tempomat, et aussi un quickshifter bidirectionnel. Comme sur la Ninja H2 SX. Le tableau de bord TFT couleur et la connectivité avec un smartphone font aussi partie de la dotation de série.
On sait enfin que l’empattement mesure 1445 mm, que la selle est postée à 830 mm du sol, que la Z H2 pèse 239 kg en ordre de marche, et que son réservoir d’essence contient 19 litres. Ce n’est pas encore très précis, mais la Kawasaki Z H2 devrait arriver en Suisse en février-mars 2020, et son prix devrait (mais ce n’est pas encore sûr à 100%) se situer juste en dessous des 20000 francs.
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