Le Vaudois Nicolas Brabeck est en Arabie saoudite pour « son » Dakar 2020
Le résident de Villette est allé rejoindre sa moto à Jeddah, dans la péninsule arabique, pour participer à son sixième rallye du Dakar, le premier pour lui en dehors de l’Amérique du Sud. Il court pour le bénéfice de l’association Leon, qui promeut des projets éducatifs à travers le monde. Et il pense que la venue du Dakar en Arabie séoudite peut être un facteur d’ouverture pour ce pays.
Le Dakar 2020 débute dans quelques jours. Le dimanche 5 janvier, exactement, dans un nouveau pays, l’Arabie séoudite. Et il est un motard vaudois qui sera au départ de cette 34ème édition du plus grand des rallye-raids. Nicolas Brabeck-Letmathe, de nationalité notamment autrichienne, réside en effet en Suisse, et participe à nouveau à cette épreuve d’endurance, de navigation et de pilotage. L’édition 2020 se jouera sur un tracé de plus de 7800 km, dont 5097 km de spéciales chronométrées. Cette année, des modifications ont été apportées au règlement, avec pour but notamment d’équilibrer les chances entre les professionnels du rallye et les amateurs (lire notre article précédent).
Nicolas, lui, se réjouit de prendre le départ au guidon de sa KTM compé client, qu’il vient de finir de décorer avec les nouveaux autocollants, qui mettent en valeur le travail de l’association Leon, fondée par lui même et son épouse Fanny, et qui promeut les projets éducatifs à travers le monde (pour en savoir plus, le lien sur le blog de l’association). Le Vaudois court comme l’an passé pour récolter des fonds pour cette association et finance lui-même sa participation à ce rallye-raid.
Quant au pays traversé, réputé peu enclin à s’ouvrir sur l’extérieur, Nicolas constate que des changements se sont fait jour. « Il y a une vraie évolution vers l’extérieur, analyse-t-il. Le meurtre d’un journaliste critique du régime n’est évidemment pas une chose que j’approuve (ndlr: il fait référence au récent assassinat de Jamal Khashoggi au consulat d’Arabie séoudite à Istanboul, en Turquie). Mais c’est un fait que le pays évolue et s’ouvre à de nouvelle coutumes et manières de faire depuis quelques années. Et puis il y a des signes, qui paraîtront petits pour certains, mais qui me semblent significatifs. Cette année, le pays s’est d’un coup doté d’un processus facilitant l’obtention de visa de visiteurs pour les étrangers. Il y a aussi le fait que des pilotes féminines participent à la conférence de presse de présentation du Dakar 2020, en t-shirt. Mine de rien, c’était inimaginable il n’y a pas si longtemps dans ce pays. Et puis on a un Qatarien, Nasser Al-Attiyah, qui vient courir pour le titre en Arabie séoudite, alors que son pays est en froid et presque en guerre avec le royaume séoudien. » On l’aura compris, « Nico » est convaincu que le sport est un facteur de changement et d’ouverture.
Ce qui est certain, c’est qu’il se réjouit de pouvoir démontrer ses qualités de navigateur dans les dunes et dans les canyons de ce nouveau pays. Et, qui sait, de réaliser un bon temps pour faire honneur à son nouveau numéro, le 49. Il avait terminé l’édition 2019 au 38ème rang, ce qui était déjà un exploit pour un pilote privé amateur (lire notre compte-rendu). La première place avait été obtenue par l’Australien Toby Price, un des pilotes du team officiel KTM, team vainqueur une fois encore. Le déplacement dans un nouveau pays, et l’adoption de nouvelles règles vont peut-être amener des surprises cette année, et donner leur chance aux pilotes officiels Honda, Yamaha, Husqvarna, Sherco… voire à des pilotes privés.
Nous suivrons jour après jour le Dakar de Nicolas, jusqu’au vendredi 17 janvier et à l’arrivée à Qaddyah!
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