Yamaha MT-09, supermoto pour tous les jours
Présentée commune une émanation de la face sombre du Japon, cette moto offre un maximum de plaisir de conduite dans un écrin minimaliste, tout en restant abordable pour un tel engin.
[vc_row][vc_column width= »1/1″][vc_column_text]Les premières tentatives de Yamaha de lancer une gamme MT n’ont pas connu un succès foudroyant. Ces deux lettres signifiant Master of Torque (maître du couple) devaient mettre en valeur des motos conçues pour l’accélération, pas pour la vitesse de pointe. Ni la MT-01, sorte de cruiser avec des freins et un quasi châssis de sportive, ni laMT-03, croisement entre un roadster monocylindre et un supermotard, n’ont connu le succès de manière massive. Mais cette fois, avec la toute nouvelle MT-09, Yamaha semble en revanche avoir mis toutes les chances de son côté.
Nous avons pu la tester sur environ 250 km au sud de la Croatie. Les stratèges et ingénieurs de la marque japonaise ont jeté leur dévolu sur un moteur inédit à trois cylindres en ligne, avec une gestion des explosions dans les cylindres qui optimisent la transmission de la force sur la roue arrière. Cette architecture mécanique présente des similitudes troublantes avec celle des moteurs anglais des motos Triumph, reconnus pour leur agrément et pour leur pêche.
La version Yamaha ne déçoit pas non plus. Ça pousse très fort dès les bas régimes, avec une motricité idéale. Et comme la MT-09 a aussi été conçue pour offrir une bonne maniabilité et pour être légère (191 kg avec les pleins), on ne peut que se faire plaisir sur les routes de campagne. Les roues arrière deviennent presque banales après les premiers kilomètres, tout
comme les glisses au freinage (sans ABS sur la version testée).
Grâce à ses suspensions «hautes» sur pattes, les irrégularités du bitume sont absorbées de manière transparente, sans faire dévier la moto de sa trajectoire. Par rapport aux réglages d’usine, nos modèles d’essai avaient subi des changements d’assiette via les réglages des suspensions (modifiables en précontrainte et détente uniquement): l’arrière avait été rehaussé un poil, et l’avant piquait un peu plus du nez. Du coup, le ressenti du train avant était parfait, quelle que soit la
route. Il reste que les amateurs de sportivité classique trouveront quand même que ces suspensions sont trop souples ou trop molles, quels que soient les ajustements.
Côté philosophie, la MT-09 serait la première émanation d’une série de modèles censés exprimer « The Dark Side of Japan ». Un côté un peu underground, en somme, dans une autre direction que les canons du style manga habituel.
La gestion de l’accélération de la MT-09 est réglable, sur trois modes, qui délivrent la même puissance, mais pas de la même manière. Les deux premiers sont un peu rudes. Il suffit d’un mouvement minime du poignet pour ressentir un à-coup marqué. C’est nettement plus lisse avec le troisième mode (B), que l’on choisit très vite pour rouler en ville ou
en voyage. La consommation d’essence change également.
Les 14 l du petit réservoir ont suffi lors de ce test pour atteindre 200 km à un rythme plus que soutenu. Mais il ne restait plus une goutte d’essence. Si l’on veut faire du tourisme léger, c’est possible, notamment grâce aux sacoches souples disponibles en option et au tout petit pare-brise lui aussi dans la liste des accessoires. Il faut juste bien repérer les stations d’essence sur la carte avant de s’élancer. C’est à notre avis l’un des rares défauts de cettemoto.
La nouvelle MT possède en effet une certaine polyvalence, de par ses modes d’accélération, ses grandes suspensions, sa selle fine devant et large derrière, ses commandes ergonomiques, son moteur à large spectre et ses accessoires bien
pensés. A cela s’ajoute un prix plus qu’intéressant et un look très original. NB (ajout post-article original): c’est ce que vient de prouver Yamaha en annonçant la mise sur le marché de la MT-09 Tracer, une version proprement touring de son tricylindre « dark ». Le test pour bientôt sur actumoto.ch!
Nul doute que les concessionnaires vont avoir fort à faire pour satisfaire la demande des clients.
Disponible en violet sombre, gris mat, bleu «race» ou orange pailleté, pour 9790 fr. (10 490 fr. avec ABS)
Par Jérôme Ducret, article paru en 2013 dans le supplément Auto-Moto de la Tribune de Genève
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