Après la RS et la S, voici la nouvelle Triumph Street Triple R
La marque anglaise lance une troisième version de son roadster sportif de cylindrée intermédiaire, avec
La Triumph Street Triple R est Street Triple pour permis gros cube coûtant à peine plus de 10500 francs. C’est ce que vient d’annoncer le constructeur britannique Triumph, avec cette troisième variante de la Street, aux côtés de la RS haut de gamme (lire notre test) et de la S plus abordabe et au moteur bridable à 35 kW de puissance (lire notre article).
Pour être tout à fait honnête, il existait déjà trois variantes du célèbre roadster anglais de cylindrée intermédiaire, qui s’appelaient déjà S, R et RS. Ce qui est nouveau, c’est d’une part que ces trois modèles sont conformes aux nouvelles normes anti-pollution Euro 5, qui entrent en vigueur au premier janvier 2021, et qui sont bien sûr plus strictes… mais aussi que Triumph, tout en livrant une nouvelle version du moteur tricylindre encore plus efficace malgré ces nouvelles normes, a quelque peu changé le positionnement des trois variantes l’une par rapport à l’autre.
La S est toujours la moto adaptée aux jeunes permis ou à ceux qui n’ont pas trop d’argent à disposition, avec son prix de 9900 francs. Et la RS, à plus de 13000 francs, est toujours celle qui est la plus précieuse et la mieux équipée. La R se place au milieu, mais se rapproche plus de la S, pour ce qui est de son prix de vente.
Le design visuel évolue, comme sur la RS, avec des flancs plus distinctifs, des entrées d’air mieux dessinées, et des projecteurs à LED revus qui rendent un discret hommage au double phare rond de la première Street Triple 675.
Sinon, cette nouvelle Triumph Street Triple R possède à la base le même moteur tricylindre de 765 cm3 que la RS, amélioré pour ce qui est de ses courbes de puissance et de couple. Mais pas, semble-t-il, pour ce qui est des valeurs maximales, annoncées à 118 chevaux pour 12000 tr/min, et 77 Nm à 9400 tr/min. Autrement dit, ce moteur plein de vie reçoit les mêmes améliorations que son homologue équipant la RS en version 2020, mais puissance et couple sont un cran en-dessous (123 ch pour la RS), limités volontairement par le constructeur. Exactement comme la R millésime 2017-2019.
Et comme pour la RS, ce Triple est plus vif dans sa montée en régime que la version précédente, en raison d’une inertie rotationnelle diminuée de 7%, nous dit Triumph. La bande sonore devrait aussi être différente, et annoncée comme plus riche. Trois modes de pilotage sont disponibles: Rain, Road et Sport. Il ne semble plus y avoir de mode Rider configurable, ni le mode Track propre à la RS et dans lequel l’ABS et le contrôle de traction sont plus permissifs.
Il y a toujours un embrayage assisté et avec fonction anti-dribble, qui ne demande que peu d’effort au levier et empêche les ruades lors de rétrogradages brutaux. Mais il y a à présent un quickshifter bidirectionnel dans la dotation de série, qui sera sans doute bienvenu, car réclamé par pas mal de clients actuels ou potentiels. Les deux premiers rapports de la boîte de vitesse sont plus courts, ce qui ne nuira certainement pas à l’accélération.
La partie-cycle ne change pas (elle était déjà excellente), à l’exception des pneus, des Pirelli Rosso III (jusqu’ici, c’étaient des II), dont nous avons pu constater sur circuit avec la nouvelle RS qu’ils inspiraient une grande confiance. Les suspensions sont de marque Showa, entièrement réglables, de type SF-BPF à l’avant, et avec un réservoir séparé à l’arrière (Showa sur la R, Öhlins sur la RS). Les freins sont actionnés comme juqu’ici par des étriers radiaux à 4 pistons, des Brembo M4.32 (M50 pour la RS), mais les pistes des disques sont réalisées dans un nouveau matériau qui devrait donner plus de résistance et un meilleur feeling pour le pilote. En raison des contraintes imposées par Euro 5 pour une moto qui ne fait pas de tout-terrain, il n’est plus possible de désactiver l’ABS. Le poids à sec est déclaré à 168 kg.
On a donc toujours un naked sportive très agile et aussi rigoureuse, qui freine bien et qui offre le plein de sensations sans effrayer pour autant son pilote.
Ce qui change, c’est par contre le tableau de bord. De couleur à technique TFT, il (re)devient plus basique, à cristaux liquides bicolores. Et il n’est par conséquent pas possible d’avoir la fonction de connectivité développée par triumph. De quoi justifier probablement le prix bien placé. Si cela ne vous suffit pas pour repérer la Triumph Street Triple R au premier coup d’oeil, sachez qu’elle a toujours une boucle de cadre arrière de couleur rouge.
Parmi les accessoires disponibles, on trouve dans le désordre un réglage de suspensions et une selle abaissés, qui font passer l’assise de 825 à 780 mm du sol, des sacoches étanches, quelques pièces usinées dans la masse, un échappement sport Arrow, des poignées chauffantes, entre autres.