L’histoire d’un petit importateur suisse pionnier, ZZ Racing
Il y a 32 ans, le Neuchâtelois Thierry Guizzardi a créé une petite boutique vendant des habits moto. Aujourd’hui, il est l’un des rares importateurs indépendants dans ce secteur à avoir son siège en Suisse romande, et représente des marques comme Scorpion, Roof, SHAD, France Equipement, Helston’s… Il s’est même mis, sous le nom de société Fun-Car, à importer en Suisse des motos, de la marque Mash, puis plus récemment à reprendre aussi l’importation de Hyosung.
ZZ Racing, alias Thierry Guizzardi, cela fait plus de trente ans que cet importateur représente des marques d’équipements moto en Suisse. Trente-deux ans exactement, qui ont débuté par un simple magasin, et durant toutes ces années, sa petite entreprise a grandi, devenant un acteur important mais qui a su rester à une taille largement humaine.
Pour ceux que la curiosité tenaille, on le précise tout de suite: les deux Z font simplement allusion au redoublement de cette consonne dans le nom de famille du patron. Oui, c’est juste cela. Aujourd’hui, ZZ Racing importe en Suisse des marques reconnues comme Roof et Scorpion (les casques), comme Helstons (les habits), Falco (les bottes), France Equipement (les disques de frein et les kits chaîne), ou SHAD (la bagagerie). Il y a aussi une seconde société, baptisée Fun-Car, qui importe elle des motos, des marques Mash et, plus récemment, Hyosung.
Thierry Guizzardi est né en 1963 et a la moto dans le sang depuis un bon moment. Il a fait une formation de technicien en électronique, et un beau jour, s’est lancé dans la vente d’équipements et d’accessoires pour la pratique de cette belle passion qu’est la moto. Sa boutique, à Neuchâtel, s’appelait ZZ Shop. Il vendait des casques Bell, des lubrifiants Ipone et des produits pour le motocross de la marque NRX. « Mais après moins d’une année, l’importateur suisse a fait faillite, malheureusement, et j’ai du contacter directement ces marques pour pouvoir continuer à les proposer », explique Thierry Guizzardi.
C’était en fait le premier pas qui allait faire de lui aussi un importateur. Le seuil a été officiellement franchi quelques années plus tard, avec la création de ZZ Import, qui est devenu ZZ Racing en 1994.
Son réseau de revendeurs s’est peu à peu étoffé, jusqu’à s’étendre dans toute la Suisse. Certaines des marques qu’il représente encore aujourd’hui ont trouvé en lui leur premier importateur suisse. C’est le cas pour France Equipement 1992, une entreprise française à taille humaine elle aussi qui s’est fait plus qu’un nom dans la fabrication de pignons de transmission et surtout de disques de frein. « C’est moi qui ai fait fabriquer leur premier disque, se souvient le patron de ZZ Racing. J’apprécie toujours beaucoup de travailler avec eux. Et puis ils font leurs disques avec une machine-laser qui a été fabriquée en Suisse… »
Outre le côté innovant de tel ou tel produit, L’homme est en effet sensible au circuit économique parcouru par les produits des marques qu’il représente. Cela vaut bien sûr pour les casques Roof, les vestes Helston’s… « J’évite en général tout ce qui est produit par des grands groupes dont l’actionnariat est composé de représentants du monde de la finance, comme les fonds de pension. Même pour Scorpion, qui appartient à un grand groupe, la gouvernance est le fait d’une structure familiale. Et je tiens à connaître personnellement mes fournisseurs. »
Même s’il se considère encore comme un « petit », son éventail de produits disponibles couvre tous les besoins liés à la pratique de la moto. Il est aussi celui parmi les importateurs en Suisse romande qui possède le plus grand stock directement disponible. On peut facilement s’en convaincre en allant faire une visite au siège de ZZ Racing, à Bevaix, dans le canton de Neuchâtel, où l’on peut aussi à l’occasion acheter des équipements ou les essayer, même si ce n’est pas le but premier de l’entreprise. « Je n’ai aucune intention de concurrencer mes revendeurs, précise Thierry Guizzardi. Si j’ai du stock que je vends, c’est surtout pour écouler les modèles les plus anciens. »
En 1998, Thierry Guizzardi a créé une seconde société, Fun-Car, dont le but était d’importer et distribuer non plus seulement des équipements, mais des véhicules. En commençant par les scooters indiens LML. Cette première tentative n’a pas été très concluante, et Fun-Car a jeté son dévolu sur une marque de motos française (dont les motos sont produites en Chine), Mash. Le port-folio de cette marque qui appartient à la société SIMA comprend surtout des engins de petites cylindrées au look vintage et à prix très abordables, mais il vient de s’élargir avec l’arrivée de 650 cm3 (lire notre essai). Il y a même un (petit) side-car, qui a connu un bon succès en Suisse, les quelques dizaines d’exemplaires disponibles s’étant écoulés sans trop de problème.
« Mash est une marque intéressante, avec un vrai potentiel, note Thierry Guizzardi. Nous n’importons pas tous leurs produits en Suisse. Leurs scooters, par exemple, ne font pas partie du lot. » Il reconnaît qu’il y a eu quelques soucis techniques et de finition. « Pour ce qui est des premiers, c’est aujourd’hui corrigé, affirme-t-il. Et pour les seconds, ils ont fait des progrès, mais on ne doit pas s’attendre, à ces prix-là, à la même durabilité qu’une moto 100% japonaise. »
Les casques innovants 6D, qui se distinguent par un système d’amortissement des chocs unique sur le marché (lire notre article), se trouvent eux aussi dans l’assortiment de Fun-Car, pour des raisons purement commerciales et administratives.
Depuis une année, la marque coréenne Hyosung, importée en Europe via la SIMA, est venue s’ajouter à Mash. Avec un, et bientôt deux (après la 125 cm3, il y aura aussi une 300) modèles de bobber de petite cylindrée à moteur V2.
En comptant tous les revendeurs, moto comme équipement, Les sociétés de Thierry Guizzardi peuvent s’appuyer sur un réseau de 450 points de vente et de service. Et la maison compte une dizaine de collaborateurs, dont elle n’a pour l’instant aucune envie de se séparer. « Même si 2020 ne sera certainement pas une bonne année, je préfère conserver au sein de l’entreprise les compétences acquises et disponibles, pour relancer ce que l’on pourra relancer cette année, et pour aborder 2021 », déclare le patron.
Bonjour. Dernierement en possession d’une hyosung aquila gv650, je me suis trouvé avec certain nombre problèmes de changements de vitesses, claquement moteur en bas régime. La moto a 7500km…., dificile de dire que serait un problemme de ambrayage..? Mauvaise dosage de accélération du moto…?je vous remercierai de toutes informations dans le but de me eguiller dans cette mauvaise expérience. Merci
Bonsoir
Je ne suis pas mécanicien, et le mieux serait de la faire examiner par un professionnel. Mais il s’agit peut-être de disques d’embrayage avec un défaut qui les fait s’user prématurément. Ou de l’effet d’une chaîne pas assez tendue. Ou de plein d’autres problèmes possibles. Il n’y a pas beaucoup de Hyosung de cette génération en circulation en Suisse. Donc je n’ai pas entendu de témoignage éclairant. Si quelqu’un a constaté ce même problème ou entendu parler de ce genre de problème, merci de bien vouloir se manifester!
Jérôme Ducret, rédacteur responsable
La sima est en rupture de joints pour une aquila 125 ou en trouver merci
Bonjour,
Aucune idée. Nous sommes un site suisse, et nous vous encourageons donc à vous adresser à l’importateur suisse de cette marque.
Bonne journée
Jérôme Ducret, rédacteur responsable