En Suisse, Kawasaki veut promouvoir les nouvelles Versys et mise gros sur la Z 300
Freddy Oswald, patron de Fibag SA, importateur de la marque japonaise, est satisfait de l’année 2014 et esquisse sa vision de la prochaine saison
Une petite Z verte et noire, avec presque la même gueule que la grande… cette nouveauté dans la gamme Kawasaki devrait tenter bon nombre d’acheteurs, en Suisse aussi. Fibag SA, l’importateur helvétique des Verts, en est en tout cas convaincu. Son patron Freddy Oswald (en photo) explique qu’il place de grands espoirs dans cette nouvelle moto qui est en fait une version naked de la petite sportive bicylindre, la Kawasaki Ninja 300.
Mais en attendant son arrivée en février, le même Freddy Oswald livre déjà un premier bilan sur l’année, on devrait dire la saison 2014, au moment oû la marque vient de tenir son traditionnel week-end Open House, au mois de novembre.
« Dans l’ensemble, nous avons fait 9% de mieux qu’en 2013, détaille-t-il. Mais il faut se rappeler que l’année passée était catastrophique au niveau de la météo, avec un printemps pourri. Or c’est justement au printemps que de nombreux clients achètent leur moto. Cette année, le printemps était ok, c’était l’été qui était mauvais. Mais l’été n’est en général pas un moment de l’année où l’on change de deux roues. »
Les motos seules ont connu une légère baisse d’environ 3%, selon les chiffres du site motosuisse.ch. La différence vient bien sûr du seul scooter Kawasaki, le J 300, introduit en début d’année. Fibag s’était fixé un objectif de 200 immatriculations, et a finalement réussi à en placer quelque 270 à la fin de l’année. Et, plus important encore pour Freddy Oswald, le 64% des acheteurs ne sont pas des clients déjà connus de Kawasaki. La preuve selon lui qu’il valait la peine de se lancer dans ce segment tout neuf pour le constructeur d’Akasahi. « Dans la cylindrée concernée, entre 251 et 500 cc, nous sommes mêmes troisièmes, juste derrière la Vespa 300 et le X-MAX », s’enorgueillit-il.
Pour revenir aux motos, les sportives proprement dites (supersport), représentées chez Kawa par les ZX-6R et ZX-10R ont continué leur descente aux enfers. Un trend général pour toutes les marques, avec un -22% sur le marché suisse. Les naked, par contre, se sont bien défendues, comme pour les autres marques (+16% en Suisse globalement!). « Le gros vient des deux Yamaha, les MT-09 et MT-07 », complète Freddy Oswald. Les deux Z, la Z 800 surtout, ne sont cependant pas très loin.
Le boss de Fibag explique donc logiquement porter de grands espoirs dans l’arrivée sur le marché de la « petite » Z 300, version naked de la Ninja 300, pour faire court. Un espoir qui repose sur le prix, environ 6500 francs, sur le design marqué proche de celui de la « grande » Z 800, et sur les prestations somme toute respectables, suffisantes pour emprunter l’autoroute et pour s’amuser quel que soit le terrain de jeu routier. Les mêmes qualités que la Ninja 300, avec l’avantage de ne pas devoir repayer tout un carénage en cas de chute! Fibag s’attend à écouler en Suisse plus ou moins 300 unités, avec un très bon score en Suisse romande. Et non, Fibag n’a aucune intention d’importer la mini Ninja 250 SL ni la mini Z 250, à moteurs monocylindres. On imagine aisément pourquoi.
Le nouveau cruiser de moyenne cylindrée, le Vulcan S, représente par contre encore un point d’interrogation pour l’importateur, qui ne sait pas encore quel(s) public(s) pourrait s’y intéresser, entre débutants, nouveaux débutants, urbains cherchant un look tendance, publics féminins…
Et dans l’immédiat, l’effort de marketing et commercial est porté sur les deux nouvelles versions des Versys 650 (en photo) et Versys 1000, les principaux changements étant surtout d’ordre esthétique. « Nous devons rattraper un problème d’image, surtout pour la 1000 », explique Freddy Oswald. D’où l’apparition de deux packs d’accessoires de voyage, très complet pour la grande Versys, un peu plus basique pour la petite, à des prix très compétitifs. plus 2500 francs pour la première (valises, topcase, prise 12 V, poignées chauffantes, support pour GPS, décos de roues, etc., qui font monter la Versys 1000 « voyage » à 17990 francs) et 1400 francs pour la seconde (on arrive donc à environ 11000 francs). Avis aux amateurs.
Côté concessionnaires, on note l’arrivée d’une filiale yverdonnois de Liberty Motos, garage déjà établi à Sévaz (FR), près d’Estavayer-le-Lac, et l’ouverture prochaine d’une nouvelle agence en Valais, dans la vallée du Rhône, à Sion ou Sierre.
Par Jérôme Ducret