M’sieu Bôôf vend 50 ans de stock deux-roues
Durant toute l’année 2020, Bernard Rosset, patron du garage Electrauto-Moto de Chailly (Lausanne), met en vente plus d’un million de pièces de motos et de scooters et tout un tas d’autres choses liées aux deux-roues, répartis dans ses nombreux dépôts. La visite et la vente s’effectuent uniquement sur rendez-vous.
L’enseigne qui trône au-dessus de l’atelier proclame encore « Auto Electricité », mais tout le monde à Lausanne et alentours le connaît par son surnom: « M’sieu Bôôf ». Cela fait près de 50 ans que Bernard Rosset (c’est son vrai nom) est garagiste, spécialisé dans les deux-roues. Tous les deux-roues. Il a officiellement pris sa retraite à la fin de l’année 2019, mais il effectue encore des travaux de service, de réparation ou de préparation au passage de l’expertise dans son garage à Chailly. Et surtout, il a entrepris de s’atteler à la tâche herculéenne qui consiste à revendre tout son immense stock.
Le mot « immense » n’est pas exagéré. L’homme exploite six dépôts qui totalisent une surface de quelque 600 m3 – qui paraissent bien plus quand on ouvre la porte de l’un d’eux, à Mézières (VD). Au bas mot, il y a plus d’un million de pièces détachées diverses, avec 400 motos, scooters et vélomoteurs (des « boguets » dans le parler vaudois) entiers ou partiellement entiers, si l’on puit dire. Comptez aussi 300 moteurs de 1 à 4 cylindres, cinq tonnes de documentation technique, des illustrés, des disques de 45, 33 ou 78 tours, des cassettes vidéo, une collection très complète du magazine L’Automobile remontant aux années 1960′, des collections des journaux Playboy (eh oui), Spirou, Tintin, Pilote…
Impossible de faire le tour en une seule phrase, voire un seul paragraphe, de tout ce qu’on peut espérer trouver dans ce stock. Mais M’sieu Bôôf, lui, en connaît les moindres recoins et sait où chercher et trouver ce que vous voudriez trouver. Une partie de tous ces trésors a été acquise en 2014 en provenance d’une casse moto des environs.
Si vous voulez vous faire une idée, le lieu de rendez-vous (on ne peut et ne doit pas débarquer sans prévenir, en raison notamment des mesures sanitaires qui s’imposent en ces temps de pandémie de nouveau coronavirus) sera très probablement fixé à Mézières. Bernard Rosset, pardon, M’sieu Bôôf, a mis de l’ordre dans ce dépôt-là, et aménagé des couloirs et des cheminements. Il y a même installé un petit frigo portatif et un tourne-disques, histoire de mettre un peu d’ambiance!
« J’ai commencé la vente le samedi qui a précédé l’annonce de l’interdiction des rassemblements, se souvient Bernard Rosset. Il y a eu du monde à Mézières. Et puis les mesures de confinement sont arrivées, et c’est pour cela que les visites dans le dépôt ne se font que sur rendez-vous, en général en fin de semaine. »
L’homme est bien évidemment un passionné de moto et de mécanique. Si jusqu’ici ce sont surtout des vélomoteurs ou des pièces pour vélomoteurs qui sont partis, il reste encore pas mal de trésors dans cette caverne des merveilles. Dont des kyrielles de clignoteurs des années 80′ ou 90′, des compteurs de vitesse en vrac, des selles, des réservoirs et des carénages ou bouts de carénages. Sans oublier des composants électriques et des phares divers.
Pour en savoir un peu plus ou pour prendre rendez-vous, voici le lien sur le site du garage.
Je collectionne et je roule encore ,donc vos articles m’intéressent.