Un Dakar 2021 moins rapide mais plus technique
L’organisateur ASO et le royaume d’Arabie saoudite ont présenté le tracé de la prochaine édition et expliqué les changements opérés par rapport au premier Dakar dans la péninsule arabique. Les spéciales, inédites, seront moins roulantes, de améliorations sont apportées à la sécurité des pilotes (airbag obligatoire en moto, notamment), et il y aura un Dakar Classic pour les véhicules des années 80′ et 90′.
Le Dakar 2021 aura lieu, et il se tiendra comme le Dakar 2020 en Arabie saoudite. Au-delà de ces deux points qui semblaient à peu près acquis malgré les chamboulements amenés dans le monde du sport par la pandémie de nouveau coronavirus, il restait à savoir quel serait le tracé, les dates et les règles qui caractériseront cette nouvelle édition du plus grand des rallye-raids motorisés.
C’est ce que viennent de dévoiler en ce mois de juin 2020 l’organisateur sportif de la course, l’ASO, et le royaume saoudien, lors d’une conférence de presse mondiale.
Le départ est prévu le 3 janvier 2021 à Jeddah, la grande ville séoudienne au bord de la mer Rouge. Même chose pour l’arrivée, deux semaines plus tard (le 15 janvier). Au milieu de cette boucle, temporellement parlant, est prévue une journée de repos le 9 à Ha’il, la Mecque (si l’on ose dire) de l’univers du rallye-raid dans le pays.
Comme pour tous les Dakar ou presque, il y aura un prologue, une étape marathon, durant laquelle les pilotes seront privés d’assistance et ne devront compter que sur eux-mêmes en cas de réparation à effectuer, et des étapes en boucles (deux pour le Dakar 2021). En tout, 12 étapes sont au programme.
Ce qui est nouveau, par rapport à 2020, selon les organisateurs et la direction sportive de l’événement, c’est que l’accent sera encore plus mis en 2021 sur la finesse, à l’opposé de la vitesse. Autrement dit, sur les compétences de navigation, et bien entendu sur la sécurité des participants. Cette précision est importante. Le Dakar 2020 (lire notre dernier article) a malheureusement été endeuillé par la mort de deux pilotes, dans la catégorie moto: Paulo Gonçalves et Edwin Straver. Sans épiloguer sur la cause précise de ces décès, il semblerait que le rythme très rapide de la deuxième partie de l’édition 2020 ait pu jouer un rôle.
La règle de la distribution des roadbooks le matin de l’étape, introduite avec le changement de continent en janvier 2020, persiste. L’accent est donné sur les pilotes (et copilotes) qui savent lire le roadbook plutôt que sur ceux qui savent le mémoriser. Des avertissements sonores devant des passages délicats viennent de plus compléter les indications graphiques, ainsi que des limitations de la vitesse (90 km/h). Et le port du gilet airbag devient obligatoire, y compris pour les motocyclistes.
Une autre modification est l’introduction d’un nombre limite de pneus arrière pour les motards et les motardes: pas plus de six pour les douze étapes. Il faudra bien gérer leur usure!
David Castera, le patron du Dakar et ancien pilote, le précise: toutes les spéciales (les parties chronométrées) du Dakar 2021 sont inédites par rapport à 2020. « Le territoire saoudien n’a dévoilé qu’une petite partie de ses mystères », ajoute-t-il.
Les premières inscriptions seront possibles dès le 15 juin 2020. Il y aura comme en 2020 la possibilité pour les pilotes contraints à l’abandon de continuer la course, dans un classement parallèle. Et, c’est nouveau, des réductions des tarifs d’inscription pour les rookies (les novices), et un rabais de 50% pour les véhicules propulsés par des énergies « alternatives » – dont l’électricité.
Ajoutons encore que le Dakar 2021 aura un rallye dans le rallye: le Dakar Classic, réservé aux autos et camions des années 80′ et 90′, qui sera une épreuve de régularité (ce n’est pas le chrono le plus rapide qui compte, mais les chronos les plus réguliers) avec des parcours dédiés.