Deux motards romands au Dakar 2022
Le Neuchâtelois Nicolas Monnin, qui a déjà participé une fois au Dakar, en Amérique du Sud, portera le dossard 116 de l’épreuve qui aura lieu du premier au 14 janvier prochains en Arabie saoudite, et roulera sur une Honda mise au point par le spécialiste italien RS Moto. Il conduira aussi une expérience pratique sur un nouveau type de vêtement moto capable d’enregistrer les données du pilote, en partenariat avec la haute école suisse ARC. Quant au Français Jonathan Chotard (dossard 139, inscrit sans assistance), mécanicien moto au Pôle Mécanique à Vich (VD), ce sera son premier Dakar en tant que pilote. Il courra notamment pour récolter des fonds servant à aider une petite fille malade et sa famille.
Ils seront deux motards romands à affronter les douze étapes du prochain rallye du Dakar, en janvier prochain, en Arabie saoudite. Pour être précis, un Neuchâtelois qui a déjà couru au Dakar, lors de l’édition 2017, en Amérique du Sud. Et un Français travaillant à la Côte, Jonathan Chotard, mécanicien moto chez Pôle Mécanique à Vich (VD). Il a lui aussi déjà participé au Dakar, en Amérique du Sud, mais en tant que mécano.
Nicolas Monnin est le plus âgé des deux, et il portera le numéro 116 sur sa Honda CRF 450, une moto d’enduro lourdement transformée par le spécialiste italien RS Moto en machine de rallye. Le pilote a déjà pu l’étrenner dans une épreuve que beaucoup qualifient de mini-Dakar, ou de préparation idéale pour le Dakar, à savoir le Rallye du Maroc, au mois d’octobre dernier (lire notre article).
En 2017, Nicolas s’était blessé, et malgré son courage et sa ténacité, il avait fini par abandonner. Pour 2022, il a bien l’intention d’arriver au bout de ce qui est sans conteste le plus long et le plus difficile des rallyes-raids moto. Il faut dire que le bonhomme a une certaine expérience des rallyes, en particulier dans le désert, car il a pris part à de nombreuses compétitions de ce genre au Maroc.
Le pilote suisse n’aura pas pour seule ambition de terminer le parcours avec ses douze étapes et ses plus de 8000 kilomètres de tracé, du premier au quatorze janvier prochains (lire notre présentation) – ce qui est déjà en soi un exploit. Il va aussi profiter de son partenariat de recherche appliquée avec la Haute école suisse ARC (ingénierie) pour tester en conditions de terrain un vêtement qui enregistrera en en continu les constantes vitales de l’homme, ainsi que les mouvements dans l’espace sur la moto.
« C’est une première étape, note Nicolas. Le but est ici de mettre au point un prototype qui non seulement capture ces données, mais est à même de les transmettre à tout moment, pour par exemple détecter une chute avec des conséquences graves, et cas échéant alerter les secours. » D’autres projets de recherche appliquée sont aussi dans le même pipeline, et pourront si tout va bien être testés lors d’une compétition ultérieure.
Quant à Jonathan Chotard, âgé de 33 ans, le rallye, et le Dakar en particulier, représente depuis longtemps un rêve pour ce mécanicien qui a notamment passé une année au sein du Junior Team Suzuki Le Mans, en endurance. En 2014, il a pu accomplir une partie de son rêve, en travaillant comme mécano au sein de Nomade Racing, un team proposant un service d’assistance dans différentes compétitions, dont le Dakar, alors en Amérique du Sud.
Et aujourd’hui, au bout de trois années de préparation patiente et minutieuse, notamment pour réunir les fonds et le matériel nécessaire, le voici tout proche de son premier Dakar, en tant que pilote. Il s’est inscrit en catégorie Original by Motul, ce qui signifie qu’il n’aura pas d’équipe d’assistance, mais devra se débrouiller seul chaque soir au bivouac. Une difficulté de plus dans une course qui met déjà à rude épreuve les pilotes et les machines. Mais le budget est par contre moins élevé. Et Jonathan aura le soutien au moins moral d’un autre pilote, Benjamin Melot, un Français habitué du Dakar, avec qui il a suivi la même formation professionnelle.
Jonathan, qui roulera sur une KTM 450 de rallye achetée d’occasion et qu’il connaît par coeur, est soutenu notamment par son patron et par le garage, mais il a aussi trouvé quelques sponsors. Et ce qui est important, c’est que, comme Nicolas, il ne courra pas que pour son plaisir. A chaque étape, il reversera une petite somme à une association baptisée « Un souffle pour Nina ». « Nina est une petite fille qui est copine avec la nôtre, et qui est atteinte par la mucoviscidose », explique Jonathan.
Les deux motos de Nicolas et Jonathan se trouvent déjà « en route », par bateau, pour l’Arabie saoudite. Les deux Romands, eux, doivent arriver là-bas en toute fin d’année, pour le départ du prologue le premier janvier 2022. Nous suivrons bien sûr leurs aventures à distance!
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