Le col du Jaun, une incursion dans le Simmental
Une autre balade que l’on peut accomplir en une demi-journée, plus si l’on s’arrête manger. Au départ de Bulle, il faut partir vers Gruyères et Charmey. On peut ensuite choisir le sens dans lequel on va effectuer la boucle.
Dans l’hypothèse où l’on commence du côté de Charmey, prendre à gauche au grand rond-point avec station service, au sortir de la Tour-de-Trème. On arrive à Broc, que les plus gourmands connaissent pour son usine de chocolat (on peut visiter), et on se met à monter à flanc de moraine, sur une route bien garnie de camping-cars en été, mais aux virages plaisants. C’est une mise en bouche pour la suite.
Le village de Charmey est connu notamment pour ses bains, à l’architecture originale, et pour son hôtel Cailler, à valeur patrimoniale et à l’excellente cave, soit dit en passant.
On s’enfonce ensuite dans la vallée de Charmey, et l’on se rend peu à peu compte que l’on est en train de passer la barrière des roestis. C’est la Gruyère germanophone, la porte du col berno-fribourgeois du Jaun (1509 m d’altitude).
La grimpette jusqu’à ce dernier vaut le détour. Il y a des tronçons larges et d’autres très étroits, avec un revêtement majoritairement en bon état. Attention toutefois aux plaques humides, voire plus rarement gelées en tout début de saison. Et gare aux véhicules descendant, qui ne s’attendent pas toujours à vous voir débouler dans un style Grand Prix.
Au sommet du col du Jaun, on peut si on le désire s’arrête à la buvette, rendez-vous de nombreux motards. Mais il vaut la peine de continuer et de se lancer dans la belle descente qui offre une vue imprenable sur la vallée bernoise du Simmental (avec la viande, et les vaches, du même nom). Et on peut faire l’arrêt pipi-café dans le hameau d’Eschihalten. Répétez plusieurs fois pour bien prononcer, effet garanti après un verre de pomme. Si votre destrier tombe en panne à cet endroit, sachez qu’il y a un arrêt de car postal, mais il faut être patient.
Quelques épingles et lacets plus bas, on se trouve entre les communes de Boltigen et de Weissenbach. Pour effectuer la boucle, prière de prendre la direction de Zweisimmen. On rappelle au passage qu’il est en principe interdit d’aller faire des burns sur la piste d’aviation de cette dernière Gemeinde, même en plein été. Si l’on a faim et qu’on aime la truite, on peut s’arrêter juste avant Zweisimmen, au restaurant Forellensee Zweisimmen, ouvert de mars à octobre – qui n’accepte pas les cartes de crédit, mais a un charme irrésistible.
Après cela, c’est le Pays d’en-Haut qui nous tend les bacs à meringue, enfin les bras. Rougemont, puis Château d’Oex, sur des routes qui ne sont pas particulièrement riches en virages, mais qui offrent un paysage plaisant. Regardez quand même où vous posez les roues, il y a parfois des troupeaux de vaches qui laissent des souvenirs dans cette région.
Puis on se redirige vers Bulle – à moins que l’on ne choisisse de faire encore le col des Mosses, ce qui nous amène dans la plaine du Rhône. Sur le chemin, il y a bien sûr le village ô combien touristique de Gruyères, c’est à vous de voir. Il abrite aussi un musée consacré au monde fantasmagorique de Gyger, le créateur d’Alien. Comme dans le film.
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