Street Triple RS: honneur à la race des seigneurs
ActuMoto a eu le bonheur d’essayer durant quelques jours ce qui se fait de mieux dans la catégorie des roadsters sportifs mid-size, la Triumph Street Triple RS, semblable à une Moto2 dénudée et munie d’un guidon plat. Le plus beau des jouets pour adultes!
AVERTISSEMENT! Ce texte contient des passages dithyrambiques! Mais comment peut-il en être autrement tant cette moto nous a séduit? Savez-vous quelle est la chose pouvant vous froisser lorsqu’on prend possession de la Triumph Street Triple RS juste après qu’elle a été testée par des confrères Suisses Alémaniques? «Elle communique en Allemand!» Pas avec un «grüetzi» mais avec un « Guten Tag affiché » sur l’écran TFT couleur de 5 pouces très accueillant!
Pour remédier à cette piètre entrée en matière, il suffit d’actionner le bouton «Home» (voir la photo ci-dessous) et sélectionner la langue de Molière. C’est bien là le seul reproche que l’on peut faire à la RS car pour le reste…
Du fun en permanence
Plaisanteries mises à part, la Triumph Street Triple RS version 2020 (lire notre essai effectué lors de la présentation à la presse d’avant Covid-19) est assurément une machine à procurer du fun en permanence.
Avec son tricylindres de 765 centimètres cubes, remanié et bien sûr amélioré par l’équipe d’experts qui a développé le moteur utilisé en Moto2, la RS propose maintenant 123 chevaux (furieux) et un couple de 79 Nm (intéressant) de 9% supérieur dans les mi-régimes à l’ancien modèle. La Street Triple RS possède encore 5 modes de conduite (Rain, Road, Sport Track, et un personnalisable) et un équipement haut de gamme.
Sur la route de tous les jours
Après à peine quelques kilomètres après avoir pris le guidon de cette Moto2, pardon de cette Street Triple RS, sur un parcours bien connu des motards de la région du Gros de Vaud, ce qui enchante immédiatement, ce sont bien sûr les performances exceptionnelles du moteur.
On les ressent immédiatement lorsque la roue avant se déleste sur les deux premiers rapports, juste en essorant vigoureusement la poignée. Pas besoin de jouer de l’embrayage pour la «lever»! Cela se passe sur le mode Track qui offre une réponse plus rapide à la poignée de gaz. Sur le mode Sport, le plus souvent utilisé lors de cet essai, l’effet «wheelie» subsiste. C’est garanti!
Version RS oblige, la Street Triple est équipée façon haut de gamme: fourche inversée Showa de 41 mm entièrement réglable ainsi qu’un amortisseur à réservoir séparé Öhlins STX 40.
Ces deux éléments lui confèrent une tenue de route phénoménale et une rigueur de châssis impeccable.
Les étriers monoblocs radiaux Brembo M50 assurent à la Street Triple RS un freinage sûr et maîtrisable.
Elle nous bluffe réellement par son efficacité, sa stabilité et sa maniabilité.
Et il y a aussi le bruit si caractéristique de ce trois-cylindre anglais, reconnaissable entre mille et rauque à souhait, à vous faire hérisser les poils. Du fun en permanence!
La ville sans problème
En mode Rain, celui qui ne délivre que 100 chevaux, la jungle urbaine lausannoise se transforme en balade dominicale campagnarde tant son moteur (bridé sur ce mode) se révèle souple d’utilisation. Ne cherchez pas à faire des acrobaties mais, grâce à sa vivacité et sa maniabilité de danseuse étoile, elle permet de se faufiler aisément dans le trafic. Pas vu, pas pris! Sur le mode Sport, il est aussi permis d’aborder les centres urbains en toute sérénité. Parole!
l’autoroute, bof!
Par définition, un roadster Naked n’est pas fait pour l’autoroute (trop monotone) et surtout, il n’est pas protégé du vent. La Street Triple RS ne déroge pas à cette règle.
A 120 km/h, le buste et la tête tremblent terriblement malgré le mini saute vent-déflecteur qui n’a ici qu’un effet décoratif. Il est par ailleurs très joli. Non, vraiment, le fun est ailleurs…
En conclusion
«Sur cette moto pourvoyeuse d’adrénaline, Triumph devrait apposer un accord parental! Mais comme les adultes sont les parents, on fait ce qu’on veut de notre jouet pour adultes. Non mais!»
La Triumph Street Triple RS 675 rencontre un gros succès malgré l’entrave Coronavirus. 115 exemplaires ont été vendus de janvier à juillet 2020. Allez l’essayer chez le marchand de votre choix. C’est simple, il suffit de cliquer sur ce lien
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